L'aéroport de Charleroi, le deuxième de Belgique pour le trafic passagers, reste inaccessible ce mercredi 19 octobre pour les départs en raison d'un mouvement de grève d'agents de sécurité.
Troisième jour consécutif de grève pour les salariés de la firme Security Masters, chargés notamment du contrôle à l'embarquement, qui empêche des centaines de passagers d'accéder à leur avion.
La société qui exploite l'aéroport, Brussels South Charleroi Airport (BSCA), a fait état mardi après-midi d'"incidents" dans les files d'attente à l'extérieur du terminal.
"Des policiers ont reçu des coups en essayant d'évacuer des passagers qui tombaient en syncope", a précisé Hervé Fransens, le secrétaire général de l'aéroport.
Conséquence : l'aéroport - notamment connu pour être la principale base continentale de la compagnie irlandaise à bas prix Ryanair- a décidé de "suspendre" ses opérations "au départ" le 19 octobre.
Appel à un second prestataire ?
"Nous demandons aux passagers au départ de ne pas venir à l'aéroport. Par contre, les passagers à l'arrivée seront accueillis normalement", a souligné BSCA sur son site internet. L'aéroport a renvoyé les passagers vers leur compagnie aérienne pour reprogrammer leur voyage.
Selon les médias belges, les agents de Security Masters se sont mis en grève lundi car BSCA Security, une filiale de l'exploitant, a décidé de partager le marché des contrôles de sécurité sur le site en faisant appel à un second prestataire.
Mardi, environ 7 000 passagers devaient prendre un avion au départ et 2 200 d'entre eux n'ont pas pu y accéder, d'après Hervé Fransens. L'aéroport de Charleroi qui dessert plus de 190 destinations, en bonne partie dans le bassin méditerranéen, revendique un trafic de huit millions de passagers par an. Il est le numéro deux en Belgique derrière Bruxelles-Zaventem.
Avec AFP