Selon les premiers résultats des prélèvements effectués lundi, la teinte orangée de la Sambre, constatée sur 4 kilomètres, à hauteur de Maubeuge, serait liée à de la "matière ferreuse".
La préfecture du Nord a fait le point mardi soir sur la "pollution" constatée sur la Sambre. Depuis lundi, une étrange teinte orangée est observée sur une longueur de 4 kilomètres de part et d'autre de l'écluse n°8, située en plein centre-ville de Maubeuge.
Des prélèvements ont été effectués sur quatre points. "Selon les premiers résultats des analyses portant sur les prélèvements effectués, la pollution pourrait être liée à de la matière ferreuse", a indiqué la préfecture dans un communiqué. "Les services de l’État suivent l’évolution de la situation avec attention et restent mobilisés afin d’établir l’origine de la pollution".
"Aucune mortalité piscicole n’a été constatée et la concentration en oxygène peut être caractérisée comme habituelle", informe-t-elle également.
"L'usine qui se trouve légèrement en amont ne déverse pas d'eau colorée à l'intérieur de la Sambre , ça, c'est quelque chose qui est totalement exclu", a affrmé mardi le représentant de l'Etat en Sambre/Avesnois, au micro de France 3 Nord Pas-de-Calais. "Les différentes pistes aujourd'hui sont liées aux fortes pluies que nous avons eues ces dernières 48 heures, avec une canalisation d'évacuation des eaux de pluie qui pourrait être cassée, avec de l'oxyde de fer à l'intérieur qui sortirait dans la Sambre".
"Aujourd'hui, on peut être rassurant sur le danger que ça peut représenter, mais en tout cas, il est urgent d'en connaître les raisons et aussi la source", insiste, de son côté, Arnaud Decagny, le maire UDI de Maubeuge.
Mardi, la Sambre avait commencé à reprendre un aspect normal mais une teinte fortement orangée était encore observable, en fin d'après-midi, à hauteur de la commune voisine d'Assevent. Le phénomène semble extrêmement localisé puisque nous n'avons rien constaté, plus en aval, à hauteur de Recquignies, Marpent, Jeumont ou de la commune belge frontalière d'Erquelinnes.
"Les autorités belges continuent d’être informées en temps réel", assure la préfecture.