Xavier Bertrand juge "incompréhensible" la fermeture de deux sites métallugiques NOV à Aulnoye-Aymeries et Berlaimont

La fermeture des deux usines du groupe américain NOV, rachetés à Vallourec il y a deux ans, suscite des réactions politiques d'incompréhension. Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, interpelle le ministre de l'économie Bruno Le Maire.

Après l'annonce, les récations politiques. Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), et deux élus locaux ont qualifié jeudi de "totalement incompréhensible" la décision de fermer deux sites métallurgiques du groupe américain NOV à Berlaimont et Aulnoye-Aymeries dans le Nord

"L'annonce brutale par le groupe américain NOV (National Oilwell Varco) de la fermeture de ses deux sites français d'Aulnoye-Aymeries (ex-Vallourec Drilling) et de Berlaimont, qui emploient 129 salariés, est totalement incompréhensible. D'autant que NOV avait racheté il y a moins de deux ans le site Vallourec d'Aulnoye-Aymeries", écrivent les trois élus dans une lettre au ministre de l'Economie Bruno Le Maire transmise à la presse.

Outre Xavier Bertrand, Benjamin Saint-Huile, président PS de la communauté d'agglomération Maubeuge-Val de Sambre, et Bernard Baudoux, maire PCF d'Aulnoye-Aymeries, ont signé ce courrier dans lequel ils estiment qu'au-delà "de la catastrophe économique et du drame social qui découlent de cette décision, se posent plusieurs questions". Le secteur de la Sambre-Avesnois est, depuis de nombreuses années, en grande difficulté économique.

"Comment le groupe Vallourec, dont l'Etat est le premier actionnaire, a pu céder en avril 2018 une entreprise dont la fermeture est annoncée aujourd'hui ? Pourquoi un groupe américain fait deux acquisitions dans les Hauts-de-France pour s'en séparer deux ans après ?", interrogent ainsi les trois responsables politiques. 



Les trois élus ont également demandé "une réunion sur place, avec toutes les parties prenantes, pour faire un point précis sur les conditions de la cession de 2018, et les raisons de la fermeture des sites". "A l'époque, Vallourec avait bradé les deux usines, analysait ce jeudi Alexandre Leleu, secrétaire général FO Sambre-Avesnois. La ficelle est trop grosse. Vallourec ne voulait pas porter le chapeau de la fermeture. Là, le groupe américain a pris le savoir-faire et repart."
 

"Contexte difficile"


Dans un communiqué, le groupe américain a évoqué un "contexte difficile" marqué par "un environnement de marché incertain" où "les activités françaises de production de tiges de forage continuent à rencontrer des difficultés économiques importantes malgré les nombreuses initiatives menées pour tenter de réduire leurs coûts, améliorer leur compétitivité et relancer leur croissance".
 

"Nous devons réagir sans attendre et prendre des décisions difficiles pour résorber la situation de surcapacité structurelle dans laquelle nous nous trouvons et assurer la pérennité de nos activités", affirme dans ce communiqué le président de NOV Grant Prideco, R. Brett Chandler.

Vallourec, spécialiste des tubes sans soudure, avait cédé en 2018 son activité produits de forage, déficitaire, à NOV, spécialiste des services pétroliers, pour 63 millions d'euros.
 
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