Mort d'un adolescent pratiquant l'urbex à Cambrai : ouverture d'une enquête judiciaire pour homicide involontaire

Un adolescent est décédé en pratiquant l'urbex dans une usine désaffectée de Cambrai (Nord), mercredi 15 mai 2024. Le jeune homme a fait une chute de dix mètres lorsqu'un toit sur lequel il se trouvait a cédé. Un enquête a été ouverte pour homicide involontaire, elle a été confiée au Commissariat de Cambrai.

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Que s'est-il passé mercredi 15 mai sur le site de l'usine Intexal à Cambrai ? C'est la question à laquelle vont chercher à répondre les policiers en charge de l'enquête judiciaire. Il était 8 h 30 ce jour-là quand les secours ont été appelés pour une intervention dans la vaste friche industrielle Intexal, située en plein cœur de Cambrai (Nord).

Parti explorer les lieux en compagnie de deux amis, un adolescent de 14 ans a fait une chute de 10 mètres lorsqu'un toit a cédé. À l'arrivée des secours, le jeune homme était en arrêt cardiorespiratoire. Malgré les tentatives de réanimation, il n'a pas pu être sauvé. Ses deux amis, choqués, étaient eux pris en charge par un psychologue à l'hôpital de Cambrai. 

L'usine de la cité Saint-Alfred de Cambrai n'est plus en activité depuis le début des années 2000. Régulièrement visitée par des amateurs d’urbex, la friche avait été entourée, en 2015, d’une palissade après plusieurs accidents où des adolescents avaient déjà été gravement blessés.

L'urbex, l'exploration urbaine de lieux et bâtiments abandonné, est régulièrement à l'origine d'accidents graves ou mortels. La pratique n'est pas illégale si aucune dégradation n'est commise.

Les dégradations, violation de domicile avec effraction, cambriolage tombent sous le coup de la loi. La peine encourue est alors de 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende.

L'avocat au barreau de Lille Mathieu Masse précise que ce sont les dérives de l'Urbex qui sont condamnables mais que "passer au-dessus d'une palissade n'est pas un délit... ça peut l'être dans des cas restreints sur un terrain militaire ou aux abords des rails, pas sur un terrain privé".

En revanche, si une personne se blesse ou se tue lors de la pratique de l'Urbex, la responsabilité du propriétaire peut être engagée pour défaut d'entretien, si le juge estime qu'il a laissé le bâtiment tomber en ruine. 

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