Prévue dans la capitale des Flandres ce mercredi 29 novembre, la manifestation en hommage à Thomas, tué à Crépol dans la Drôme, a été interdite par les services de l'Etat car "organisée par l'ultra-droite".
Après Lyon lundi, le rassemblement pour "rendre justice à Thomas" n'est pas autorisé à Lille. Motif évoqué : le risque de troubles à l'ordre public.
Le préfet du Nord a décidé d'interdire la manifestation organisée par l'ultra-droite demain dans le centre-ville de #Lille. pic.twitter.com/xFLhhwUza9
— Préfecture de la région Hauts-de-France et du Nord (@prefet59) November 28, 2023
La préfecture du Nord, met en avant, dans son arrêté, le risque de profération de "messages d"incitation à la violence voire à la haine" ainsi que le "risque de réaction violente des groupes antagonistes de l'ultra-gauche lilloise".
Le cortège sauvage dans les rues de Lyon rassemblant ce lundi des sympathisants d'extrême-droite justifie également, selon les services de l'Etat, l'interdiction car il avait conduit à l'interpellation de 8 personnes.
Reconquête
A Lille, les premiers messages appelaient au rassemblement dès lundi, place Rihour, avant de décaler la date et le lieu à ce mercredi, place du théâtre, toujours à Lille.
Un « rassemblement pour Thomas » était prévu ce lundi à 19h à Lille (Rihour). Dans un mail, @RECONQUETE_NORD indiqué qu’il est annulé « par décision préfectorale » (pas de trace de l’arrêté au RAA à date). Un nouveau rassemblement annoncé pour mercredi, 19h, place du Théâtre. pic.twitter.com/VN3idUSF11
— Antoine Maes (@AntoineMaes) November 27, 2023
Des messages relayés par la section locale de Reconquête!, le parti d'Eric Zemmour.
Ultra-droite
Depuis la mort de l’adolescent de 16 ans, tué à coups de couteau le 19 novembre lors d’un bal à Crépol, les rassemblements, parfois violents, se multiplient. Comme à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, où une expédition punitive a eu lieu le week-end dernier, menée par une centaine de militants d'ultra-droite.
Des jeunes venus pour en "découdre" avec les habitants du quartier de la Monnaie, d'où sont issus plusieurs des mis en cause dans la mort de Thomas. 6 à 10 mois de prison ferme ont d'ailleurs été prononcés à l’encontre de 6 personnes qui avaient pris part à ces rassemblements.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé ce mardi qu'il demanderait la dissolution de trois groupuscules d'ultra-droite.
Fermeté face aux groupuscules violents
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 28, 2023
Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou d’un autre courant radical faire la loi à la place des procureurs et des policiers. pic.twitter.com/1AOcFA0V3d
A Lille, l'interdiction de se rassembler pourrait être attaquée par la Cocarde, un mouvement classé ultra-droite. Le groupe dit envisager un recours en référé devant le tribunal administratif.
La @prefet59 a finalement interdit la "rassemblement pour Thomas". Décision que la @Cocarde_Lille envisage d'attaquer en référé au tribunal administratif de Lille. https://t.co/OqkR3t8REI
— Antoine Maes (@AntoineMaes) November 28, 2023
Concernant l'enquête sur la mort de l'adolescent, 9 jeunes, dont 3 mineurs, ont été mis en examen, notamment pour "meurtre en bande organisée".