La maire PS de Lille, Martine Aubry, talonnée par ses ex-alliés EELV pour le second tour des élections municipales, estime qu'il ne peut y avoir de "transition écologique sans justice sociale", dans un entretien publié jeudi dans Le Point.
"Ma conviction, contrairement à d'autres, c'est qu'il n'y aura pas de transition écologique sans justice sociale. C'était déjà dans mon programme avant le premier tour des municipales et c'est ma priorité depuis que je suis maire", déclare l'ancienne ministre, qui brigue un quatrième et ultime mandat à la tête de Lille.
« Je souhaite le rassemblement de tous ceux qui portent des valeurs d'humanité, de solidarité »
— Le Point (@LePoint) June 18, 2020
Candidate à un quatrième mandat, @MartineAubry dévoile sa vision de l'après-Covid. Pour elle, pas de transition écologique sans justice sociale. https://t.co/9YvnlYZiNv @au_emery
Elle regrette qu'à l'inverse, les Verts lillois - les deux listes ont refusé, fait inédit, de fusionner pour le second tour - aient "aujourd'hui une vision assez caricaturale de la société et ne s'intéressent qu'aux gens qui vont bien".
A ses yeux, il s'agit d'une "erreur d'analyse" : "la transition écologique ne se fera pas sans la contribution de toute la population", ajoute Martine Aubry, en assurant avoir été "la seule à parler avant le premier tour de l'emploi et de la santé comme de deux priorités".
Si elle est réélue maire le 28 juin, elle "aura à traiter à la fois l'urgence, car la crise sanitaire perdure, mais aussi la crise économique et sociale qui vient". Face à cette crise qui va être "très lourde", "le temps n'est pas à la polémique" sur la gestion gouvernementale.
"Quand le pays va mal et qu'on est à un certain niveau de responsabilité, il faut être à la hauteur, là où on est", souligne-t-elle.