La CGT vient de publier un communiqué dans lequel elle dénonce la pression qui aurait été exercée par la Préfecture sur les entreprises d'autocaristes, afin de ne pas mettre à disposition les cars pour la journée de mobilisation prévue jeudi.
La Préfecture a-t-elle fait pression sur les autocaristes pour qu'ils ne mettent pas à disposition des cars pour la manifestation régionale prévue jeudi ? C'est ce qu'indique la CGT dans un communiqué publié ce week-end. "Après contact avec plusieurs sociétés d’autocars, il apparaît que ceux-ci ont reçu de la part des services des préfectures un mot d’ordre recommandant de ne pas mettre à disposition des organisations syndicales des bus pour le 19 avril", indique la CGT.
Dictature En Marche
— CGT TUIFRANCE (@CgtTuifrance) 13 avril 2018
Le Préfet du Nord ordonne aux sociétés d autocar de refuser les demandes de location de la part de la #CGT pour la manif du 19 avril #Macron veut museler toute opposition
Communiqué de la CGT 59 pic.twitter.com/Z3I8MFtVu9
Contactée par téléphone, la Préfecture "dément" avoir contacté les sociétés d'autocaristes et assure qu'il s'agit d'une "fake news". Alors qui dit vrai ?
"Au départ, on a constaté des réponses systématiquement négatives de la part des autocaristes ou pas de réponse du tout", précise Georges Boulenger, secrétaire régional de la CGT 59/62. "Des salariés nous ont dit que pourtant, il y avait des autocars disponibles. Puis des responsables nous ont indiqué avoir reçu des "recommandations" de la Préfecture."
Manifestations locales
D'après Georges Boulenger, les unions locales de Boulogne-sur-Mer, Calais, Hesdin mais aussi Lens et Béthune sont concernées par ces difficultés.
Faute de pouvoir se déplacer à Lille pour la manifestation régionale, "les unions locales s'organisent pour mener des actions à leurs niveaux", poursuit Georges Boulenger. "Le constat est clair : il y a une volonté d'éviter qu'il y ait une mobilisation importante."
Aucune société d'autocaristes n'a pu nous confirmer ces accusations.