"On envoie 10% des nourrissons à l’hôpital" : l’épidémie de bronchiolite progresse, la France voit rouge

Douze régions sont classées en épidémie de bronchiolite dans l'Hexagone par Santé Publique France. Dans les Hauts-de-France, 120 nourrissons étaient hospitalisés durant la semaine du 25 novembre au 1er décembre 2024, soit 18% de plus que la semaine précédente.

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12 régions de l’hexagone en alerte, et un virus qui progresse jours après jours chez les nourrissons. La bronchiolite, maladie de l’hiver, est entrée dans sa phase épidémique partout sur le territoire métropolitain.

Dans son dernier bulletin publié le 4 décembre 2024, Santé Publique France indique que la majorité des indicateurs sont en augmentation, en ville comme à l’hôpital. Ainsi, durant la semaine du 25 novembre au 1er décembre 2024, une hospitalisation sur trois après un passage aux urgences l’était pour bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans.

Ainsi, sur cette période, parmi les 3 173 enfants de moins de 2 ans vus aux urgences pour bronchiolite, 1 159 ont été hospitalisés.

La phase épidémique se poursuit dans les Hauts-de-France

Avec le passage en épidémie cette semaine des régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et Pays de La Loire, toutes les régions métropolitaines sont en épidémie.

Dans les Hauts-de-France, placés en rouge depuis désormais 3 semaines, le virus progresse toujours : dans son dernier bulletin publié le 5 décembre 2024, Santé publique France indique que les recours aux soins pour bronchiolite chez des enfants de moins de 2 ans se sont stabilisés chez SOS Médecins, tandis que les hospitalisations ont augmenté de 17,6% dans la région durant la semaine qui vient de s’écouler.

Ainsi, 120 nourrissons de moins de deux ans étaient hospitalisés la semaine dernière dans les hôpitaux de la région pour bronchiolite, contre 102 la semaine précédente.

Un vaccin existe

La bronchiolite est une infection virale respiratoire aiguë qui atteint les petites bronches et dure en moyenne 6 à 10 jours. Elle se caractérise par un épisode de gêne respiratoire dont les signes sont une toux et une respiration rapide et sifflante. Au simple rhume s’ajoutent une toux sèche et une gêne respiratoire. "À ce stade de la maladie, l’enfant peut avoir des difficultés à s’alimenter", précise l’Assurance Maladie, rappelant qu’une "surveillance accrue du nourrisson est nécessaire en début de bronchiolite".

En général, on envoie en moyenne 10% des bronchiolites qu’on voit à l’hôpital.

Khadidjatou Sow, médecin généraliste au pôle SOS médecins de Roubaix et Tourcoing

"Je constate au sein des patients que je vois une hausse très nette de bronchiolites", concède Khadidjatou Sow, médecin généraliste au pôle SOS médecins de Roubaix et Tourcoing. Difficile toutefois pour les parents de différencier le nez encombré de la maladie. "Les papas et mamans qui connaissent arrivent en disant : « le bébé siffle », ce qui est une indication importante. Pour les autres, nous utilisons le stéthoscope pour écouter et diagnostiquer".

Fort heureusement, tous les bébés atteints de bronchiolite ne sont pas hospitalisés. "En général, on envoie en moyenne 10% des bronchiolites qu’on voit à l’hôpital", poursuit la docteure, qui rappelle qu’un vaccin existe : le Beyfortus. "C’est un vaccin qui n’évite pas la bronchiolite mais qui a été développé pour éviter les formes graves de bronchiolite". Les nourrissons peuvent être vaccinés dès la naissance et dans leur première année.

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