Depuis le 02 octobre 2023, les collégiens en classe de 5ème sont invités à se faire vacciner contre le papillomavirus humain (HPV). Par le biais de cette campagne, le gouvernement vise 80% des vaccinations d'ici 2030.
Le papillomavirus humain est un virus qui peut toucher différentes parties du corps. Si ce dernier est connu pour toucher les organes génitaux, peu savent, qu'il peut aussi engendrer des cancers de la sphère ORL. Le ministre de la santé, Aurélien Rousseau a lancé la campagne de vaccination ce lundi 02 octobre.
Bien entouré par deux infirmières, Gabin est un des premiers vaccinés du collège Madame d'Épinay à Aulnoy-lez-valenciennes. Élève en 5ème, il est déjà bien au courant de ce qu'est le Gardasil. En toute connaissance de cause, il explique : "C'est pour lutter contre le cancer, on se fait vacciner entre onze et douze ans, et plus on se fait vacciner tôt, plus la vaccination est efficace."
Des garçons aussi concernés que les filles par la transmission du papillomavirus à l'origine notamment, des cancers du col de l'utérus. Chacun leur tour, les élèves passent entre les mains attentives de Coralie et Nathalie, les deux infirmières.
"Je suis stressée des piqûres", avoue Zélia alors qu'elle arbore un grand sourire. "Des piqûres je n'en fais pas beaucoup, confie-t-elle. Du haut de ses douze années, Zélia a longuement réfléchi avant de se décider."Au début, je n'avais pas envie, annonce-t-elle. "Puis maman m'a expliqué les avantages que cela pouvait avoir." Mais ce n'est pas tout : "j'ai beaucoup de contact dans la médecine donc je leur ai demandé comment ça pouvait se passer et ils m'ont dit que c'était mieux de le faire."
Noémie Leray sa maman, renchérit : "étant kinésithérapeute, je vois les conséquences de ces cancers, de toutes les chimiothérapies, des réadaptations à faire, donc c'est vrai qu'il est plus important de prévenir que guérir."
Nous avons 8% de couverture vaccinale chez les garçons et 47% chez les filles dans les Hauts-de-France. Il y a un vrai retard qu'il faut combler.
Hugo GilardiDirecteur général ARS Hauts-de-France
Une vaccination entièrement gratuite, sur le temps scolaire avec l'accord parental.
Le taux de vaccination en France est un des plus faibles d'Europe. Hugo Gilardi, Directeur général de l'agence régionale de santé Hauts-de-France détaille : "Nous avons 8% de couverture vaccinale chez les garçons et 47% chez les filles dans les Hauts-de-France. Il y a un vrai retard qu'il faut combler. Nous espérons le faire avec cette campagne qui est une campagne ou l'on facilite les choses."
Avec ces vaccinations naît l'espoir de faire chuter la prévalence des cancers du col de l'utérus et certains cancers masculins dans quelques années. Mais pour cela Zélia et ses camarades auront droit à une seconde dose dans six mois.