Faire tripler le nombre de Français qui chevauchent quotidiennement leur vélo pour se déplacer, c’est l’objectif du plan "vélo et mobilités actives" du gouvernement, lancé en 2018. Parmi les grands axes développés pour faire des Français des cyclistes du quotidien : sécuriser les axes routiers pour rendre plus sûr les déplacements à vélo.

Des aménagements coûteux qui reposent sur les collectivités territoriales : communes, communautés d’agglomération ou départements suivant les routes concernées. Pour les aider, l’État finance une partie de ces travaux, après un appel à projets régional. Le préfet des Hauts-de-France a annoncé les 21 projets retenus dans la région.

Aménagement de la véloroute de la vallée de Somme entre Abbeville et Pont-Rémy, création d’une piste cyclable rue de Lannoy à Villeneuve d’Ascq ou encore entre Cantin et Bugnicourt, 50 km de routes au total sont concernés dans la région, pour un financement de l’État à hauteur de 8,86 millions d’euros.

Pour Michel Anceau, président de l’association droit au vélo (ADAV) c’est un coup de pouce bienvenu, mais ces investissements sont loin d’être suffisants. "En France et dans la région, on part de très loin donc ça prend du temps" estime-t-il. Le grand progrès néanmoins, selon l’association qui défend une facilitation de l’usage de la petite reine, c’est que les pouvoirs publics ne réfléchissent plus les aménagements cyclables au coup par coup, mais réfléchissent à des itinéraires cyclables, reliant par exemple un collège ou une gare au centre-ville, ou deux villes entre elles.

"Les plans vélos, c'est bien, mais il ne faut pas penser à ces investissements comme du one shot. Il faut que ce soit le début d’une politique à long terme. Les Pays-Bas par exemple, qui ont 30 ans d’avance sur nous, continuent d’investir dans des infrastructures !" Des infrastructures et une culture vélo qui portent leurs fruits : plus de la moitié des Néerlandais prennent leur vélo deux fois ou plus par semaine contre 21% des Français.

Source : https://fr.statista.com/infographie/25167/pratique-frequente-du-velo-par-pays/)

Des disparités régionales

Dans les Hauts-de-France, tous les cyclistes ne sont pas logés à la même enseigne, et toutes les collectivités n’injectent pas autant d’argent et d’énergie dans une politique en faveur du vélo. Bon élève, la Métropole de Lille a dédié une enveloppe de 100 millions d’euros aux aménagements cyclables sur la période 2021 à 2026, soit un budget trois fois supérieur au mandat précédent.

Avec ses 258 km de pistes cyclables en fonctionnement, la communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole a, elle aussi, commencé à investir massivement dans le vélo.

Paradoxalement, c’est en milieu rural où le trafic est pourtant moins dense que les cyclistes sont plus lésés. "Avec les applications d’itinéraires, les petites routes sont de plus en plus fréquentées, c’est devenu dangereux pour les vélos" explique Michel Anceau.

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