Les défaites successives ont fait du mal aux finances du Parti Socialiste. Dans le Nord, le déficit avoisine le million d'euros. Pour renflouer les caisses, la fédération a dû se résoudre à prendre certaines décisions et elle lance un appel aux dons.
"Le déficit de la fédération est lié à la perte successive des élections municipales, départementales et régionales. Il s'agit d'un déficit important, car la majorité des recettes vient de la cotisation des élus" qui versent à la fédération une partie de leurs indemnités, a expliqué Martine Filleul.
Ainsi, outre l'appel aux dons lancé aux sympathisants et aux militants, "nous demandons aux élus un petit effort supplémentaire en augmentant à 15% le montant de leurs cotisations" qui est actuellement de 10%, a-t-elle précisé.
Patrimoine à vendre
L'opération visant à renflouer les caisses de la fédération nordiste comprend également la vente d'une partie de son patrimoine immobilier. "Nous avons la chance d'avoir un patrimoine (...) mais, aujourd'hui, nous ne l'utilisons plus entièrement. Ainsi, on va pouvoir se délester d'une partie de nos locaux, ce qui nous permettra de compenser une partie du déficit. Nous avons toutefois la possibilité de nous organiser pour ne pas vendre le siège de la fédération" à Lille, a-t-elle affirmé.Des économies à tous les niveaux
La direction nordiste incite en outre les sections locales à réduire leurs frais de fonctionnement. A Lille, les salariés sont passés de six à trois et "un système de roulement de bénévoles a été mis en place pour assurer la permanence", explique Mme Filleul. Parmi eux, d'anciens élus, comme l'ancien député PS Alain Cacheux qui tient la permanence une demi-journée par semaine."Les partis politiques connaissent souvent des cycles de cette nature, quand le parti est au pouvoir et que les élections intermédiaires sont perdues. C'est devenu malheureusement la règle (...) mais, à chaque fois, ça permet de rebondir", a assuré Mme Filleul.
La fédération PS du Nord compte 5.500 adhérents à jour de cotisation, tandis que "dans les meilleures années on était à 10.000", affirme par ailleurs la secrétaire fédérale.
Le Parti socialiste n'a plus aucun élu au Conseil régional depuis les élections de décembre, en conséquence de son désistement avant le deuxième tour pour faire barrage au Front national.