Quatre personnes supplémentaires ont été mises en examen et placées en détention provisoire pour "association de malfaiteurs et meurtre en bande organisée", après la mort par balles début août de deux hommes, l'un appartenant à un club de moto situé à Aubigny-au-Bac (Nord), l'autre victime se trouvant là juste pour boire un verre après avoir déposé un ami, a indiqué le procureur de Douai mardi 27 août.
L'instruction de l'affaire du double homicide de motards d'Aubigny-au-Bac (Nord) se poursuit. Quatre nouvelles personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire pour "association de malfaiteurs et meurtre en bande organisée", les 23 et 24 août 2024, a indiqué le procureur de Douai, Frédéric Fourtoy, à France 3. Au total, six personnes sont poursuivies dans le dossier.
Selon le magistrat, les nouvelles mises en examen sont intervenues à la suite de "trois interpellations sur commission rogatoire du juge d'instruction". Mais la quatrième personne s'est rendue d'elle-même aux forces de l'ordre de Saint-Quentin, dans l'Aisne.
Pour rappel, les victimes de ce double homicide par balles, survenu dans la nuit du 3 au 4 août 2024, sont deux hommes, âgés de 30 et 38 ans. Ils ont été retrouvés morts dans un hangar, autrefois bâtiment industriel, qui servait de lieu de rendez-vous pour un club de motards.
Membres des "Chosen Few"
Deux hommes avaient été interpellés dès le 4 août 2024, à la suite des faits. Le premier suspect, tireur présumé dans l'affaire, s'était rendu directement aux gendarmes et le deuxième, qui jouerait un "rôle plus modeste" dans l'affaire, avait été interpellé en fin de journée.
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Les motards se montraient discrets selon la mairie, qui les connaissait peu et expliquait ne jamais avoir reçu de plaintes des riverains. Le groupe serait affilié aux "Chosen Few" et aux "Hells Angels", des organisations fréquemment criminalisées et actives dans le monde entier.
Les enquêteurs privilégient la piste d'un conflit interne à ce groupe. Son président, l'une des deux victimes, avait publié une vidéo vindicative sur Facebook quelques heures avant le drame.