Les salariés de l'usine Renault, à Douai, qui produit le modèle Scénic, sont au chômage technique. Après l'incendie ayant ravagé une autre usine, en République tchèque, c'est toute la production qui est à l'arrêt. Un coup dur pour ces salariés.
Pour la deuxième fois depuis janvier, l'usine Georges Besse à Douai est à l'arrêt forcé. Le constructeur au losange cherche à réduire la production de son tout nouveau Scenic. Depuis ce lundi matin et pour au moins deux jours, les salariés se retrouvent au chômage technique. "Même si on ne perd pas trop d'argent, à la longue rester chez soi c'est pas ça non plus...", soupire David Grolez, salarié de l'entreprise. "On ne sait pas si on reprend mercredi ou si on est à l'arrêt encore jeudi, vendredi..."
Une situation quasi-inédite pour l'usine Renault Douai. Tous les Scénic qui sortent de chaîne de production depuis le mois de janvier ne peuvent pas être livrées à leurs clients. Ils ne sont pas tout à fait terminés car il manque les panneaux de portes qui habillent l'intérieur des voitures.
Un incendie en République tchèque
En effet, les panneaux de porte proviennent tous d'une seule et même usine, victime d'un incendie, en République Tchèque. En attendant, Renault va devoir trouver de la place pour stocker ses véhicules. Alors à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. C'est une piste d'atterissage désaffectée, près de Cambrai, qui va être louée dès la semaine prochaine et pour deux mois. Près de 2000 voitures vont être stockées ici."Il va falloir nettoyer la piste parce qu'elle est désafectée donc il va falloir la nettoyer. Des véhicules neufs méritent un peu d'égard et puis bien sûr de la sécurité : des barrières, des projecteurs, puisque le terrain est un peu ouvert aux quatre vents", précise Philippe Macé, président de l'aéroclub "Louis Blériot" de Cambrai.
Et le temps est compté... A Douai, le constructeur comme les salariés a beaucoup d'espoir dans le succès commercial du nouveau Scenic.