Mercredi 28 septembre, une audience aura lieu au tribunal de commerce de Lille. L'actuel propriétaire, la Financière immobilière bordelaise doit, au minimum, remettre 14 millions d'euros sur la table pour poursuivre le plan de continuation. Il n'y a pas d'autre repreneur potentiel.
Ce soir à minuit prend fin la période pendant laquelle les repreneurs potentiels de Camaïeu pouvaient se déclarer. Thierry Siwik, responsable CGT de Camaïeu, l'assure, selon lui, après le retrait de l'offre de reprise de l'américain Gordon Brothers, un fonds d'investissement américain, il n'y a pas d'autres candidats à la reprise de l'enseigne de prêt à porter féminin, dont le siège social est à Roubaix.
Que compte faire désormais le propriétaire de l'enseigne, la Financière immobilière bordelaise ? Au minimum pour poursuivre le plan de continuation, il faudrait qu'elle mette d'emblée sur la table 14 millions d'euros. Et qu'ensuite, elle s'engage, au moins pour partie, à rembourser les 260 millions d'euros de dettes, selon le syndicaliste.
"Je ne vois pas pourquoi la Française immobilière bordelaise s'engagerait là-dedans étant donné que Gordon Brothers, leader mondial dans les investissements dans les enseignes de commerce, ne voulait mettre que 35 millions d'euros dans le rachat de Camaïeu - alors qu'il n'aurait pas eu à éponger la dette de 260 millions d'euros".
En France, Camaïeu représente quelque 2600 employés dont environ 500 dans les Hauts-de-France, où se situe le siège social de l'entreprise ainsi que 33 boutiques. Contacté, le siège roubaisien n'a pas donné suite à notre sollicitation.