La grève aux urgences s'installe partout en France. A Roubaix, le personnel a rejoint le mouvement, suite à l'agression d'une infirmière.
Ils sont en grève et pourtant ils assurent les urgences de l'hopital. Sur l'ensemble des 90 soignants, plus de la moitié est greviste. Le personnel est à bout. Basile Leroy, aide-soignant, raconte :"des journées avec des flux massifs qui arrivent au niveau de l'acceuil des urgences, avec des files d'attente à rallonge... ce qui amène énormément de stress, d'agressivité voire d'incompréhension de la part des patients".
Les urgences de Roubaix ont rejoint la grève nationale, la semaine dernière. L'élément déclencheur est une agression extrêmement violente. "C'est une infirmière qui était sur son poste de travail, en train de soigner des gens. Il y a une patiente, qui lui a sauté dessus, lui assénant des coups de poing au niveau du ventre, du visage, lui tirant les cheveux. Personne n'a pu intervenir, à part ses propres collègues, parce que le service de l'hôpital est assez restreint," témoigne Jean-Philippe Delecueillerie, représentant CGT.
Ce matin, le directeur de l'hôpital Maxime Morin, confirme que tous les soins sont assurés, car le personnel est rappelé sur ces congés :"les agents qui vont se déclarer grévistes devront travailler néanmoins, mais le feront sur assignation du directeur pour assurer le service, sur la base d'un effectif minimum, qui a été défini, avant, avec les instances de l'établissement, pour permettre le fonctionnement, même en cas de grève."
Moins de personnel et pourtant plus d'activité. La rallonge de 70.000 millions d'euros promise par le gourvernement n'aura, en tout cas, pas ici, calmé les inquiétudes.