"Le principe est assez simple, le but est de venir se reposer", explique Chloé Baudin, la directrice de la start-up.
Chloé Baudin, directrice de la start-up, explique le fonctionnement de la salle de sieste
La porte de la pièce ne peut pas être vérouillée : un écriteau précise seulement que la salle est occupée. Il est possible de changer les draps soi-même. Sinon, le linge de lit est changé chaque semaine. Il faut donc accepter de dormir dans les mêmes draps que ses collègues.
Une étude de la Nasa a démontré que la sieste augmente de 35% la productivité au travail. Le think tank Terra Nova recommande lui aussi la sieste au travail. Pourtant, la pratique reste marginale dans les entreprises françaises.
Sieste or not sieste, l'éternel débat
Une étude de 2014 (cabinet Robert Half) avait établie que moins de la moitié des dirigeants étaient favorables à la sieste au bureau. En 2016, une autre étude d'Opinionway révèlait que seuls 12% des responsables sont ouvertement favorables à la pratique de la sieste au travail. Pourtant, quatre Français sur cinq disent ressentir le besoin de dormir dans pendant leur journée au bureau. Si 26% des travailleurs font la sieste au travail, 80% d'entre eux admettent la faire de manière cachée.
Pas de stratagème ni de culpabilité en revanche pour les salariés d'Ilobed. L'entreprise n'est pas pionnière dans le domaine puisqu'en 2015 déjà, Renault par exemple a installé sept cabines de repos sur son site du Plessis-Robinson.
La loi française n'encourage pas la sieste au travail. Pourtant, de nombreux profesionnels de la santé au travail et spécialistes du sommeil recommandent cette pratique. Parmi eux, le médecin somnologue Eric Mullens estime qu'elle favorise la mémoire et la productivité. Une sieste quotidienne de 15 à 20 minutes permettrait de réduire les burn-out et le stress.