Une équipe de France 3 Hauts-de-France est revenue ce mardi dans la rue d’Hem à Roubaix, frappée par une déflagration lundi 17 janvier au soir. Encore sous le choc, les riverains balancent entre désarroi et incrédulité.
Si les rues ont été nettoyées depuis la veille, les stigmates sont toujours visibles : les débris de la déflagration jonchent encore les allées et les jardins des maisons. Les voitures endommagées sont toujours garées là ; certaines habitations, les plus proches, sont fissurées.
Au lendemain de l’explosion, la rue d’Hem reste toujours bloquée à la circulation, des barrières interdisent l’accès aux bâtiments détériorés et des policiers municipaux viennent réconforter les riverains.
Tandis qu’un des quatre blessés venu récupérer ses vêtements se voit interdire l’accès à son appartement pour les besoins de l’enquête, son voisin, lui, peut rentrer dans son logement. Les murs sont lézardés. "Quand je vois un mur béton qui est fissuré de partout", décrit Emmanuel Thiebault, le locataire, "ça veut dire que la secousse a été très forte, c’est comme si c’était un séisme. Heureusement que j’avais un match de handball hier soir".
"Le souffle de l’explosion a été très puissant"
La veille, dans la rue d’Hem à Roubaix, l’explosion, peut-être liée au gaz, a soufflé deux appartements, endommageant le bâtiment mais aussi les habitations alentour. "Le souffle de l’explosion a été très puissant", explique Bernard Leturq, un riverain, "parce qu’une de mes trois fenêtres à l’étage a été comme arrachée, les attaches qui la fixaient ont sauté. On a retrouvé aussi des objets qui sont tombés : ça veut dire que le souffle a été très puissant."
L’inquiétude des familles
A côté, une femme qui a hébergé la nuit dernière ses parents, habitant l’une des maisons proches de l’explosion, attend la venue des experts en assurance : "Je m’inquiète pour mes parents", dit-elle, "je ne sais pas si leur maison est habitable, j’attends que le bailleur nous dise s’ils peuvent rester ici."
Le bailleur social en charge des 12 appartements concernés par l’explosion est venu à la rencontre des habitants. Si certaines familles ont été hébergées à l’hôtel, d’autres chez des proches, toutes vont sans doute devoir être relogées. En attendant, une cellule psychologique a été mise en place pour les habitants du quartier.