Vice-champion olympique de boxe en 2008 à Pékin, double champion de France, le nordiste Daouda Sow se raconte dans "La médaille du cœur", sorti le 27 octobre 2022. Un livre inspirant qui montre que la réussite passe par le travail, l’humilité et la persévérance.
C’est une figure incontournable de la boxe française. Daouda Sow revient sur son incroyable parcours dans La médaille du cœur, publié le 27 octobre 2022. Un itinéraire qui le mène de Roubaix où il voit le jour en 1983 jusqu’aux rings de Pékin, où il est médaillé d’argent aux JO de 2008.
Il égrène les souvenirs au fil des pages et bien sûr, Pékin, les combats, la médaille d'argent et l'euphorie du retour en France avec le défilé sur les Champs-Elysées. "En 1998, c’est la Coupe du monde, Zizou, France-Brésil, se souvient-t-il, et dix après, le petit Daouda sur les Champs ! Que demander de mieux ?"
Inoubliable aussi, le soutien de la ville de Hem, où il a commencé tout jeune la boxe : "C'est énorme. Je reviens de Pékin et je vois la mixité, les différentes générations, tous derrière moi. Je me suis dit : « Ce n’est pas possible, ce n’est pas moi qui ai fait ça ! ». C’était une autre victoire, celle du vivre ensemble."
Dans son livre co-écrit avec Joffrey Vanhollemeersch aux Editions Première partie, Daouda Sow raconte ses succès, mais aussi ses échecs. Il explique : "Mon parcours, à l’image de la vie, est en pyramide, avec des hauts et des bas. Peu importe le milieu d’où l’on vient, ça ne sert à rien de se victimiser, il faut avancer sous l’orage. Nous ne sommes pas condamnés à l’échec, il faut aller chercher la victoire et ne pas avoir de regrets."
En essayant, on se trompe parfois ; en n’essayant jamais, on se trompe toujours !
Daouda Sow, champion de boxe
La médaille du cœur s’adresse à tout le monde, pas seulement aux fans de boxe. Daouda Sow tient à préciser : "La boxe est un prétexte, un outil. On peut en faire un transfert dans la vie de tous les jours, ne serait-ce qu’au niveau de la maîtrise de soi. Le message du livre, c’est le dépassement de soi. Nous ne sommes pas ordinaires mais extraordinaires. Allons chercher le côté extra !"
"Boxeur un jour, boxeur toujours", c’est le mantra de Daouda Sow. À Hem, une salle de boxe porte son nom : "Je me dis que je rentre dans l’histoire du sport français et dans l’histoire de ma ville. C’est magnifique. Mes enfants sont fiers de leur papa et pourront le raconter à leurs propres enfants !"
Daouda Sow a aussi ouvert sa propre salle à Lille. "Le ring me manque, avoue-t-il, mais il faut savoir laisser la place. On a un petit jeune à Hem, en partance pour les JO 2024. Je lui souhaite de réussir ; j’aimerais vivre de l’extérieur avec le public cette ferveur que j’ai connue en 2008."
Le modèle de Daouda Sow ? Le légendaire boxeur Mohamed Ali, ancien champion du monde et médaille de la Paix Otto Hahn en 2005 pour son engagement contre la ségrégation. Le nordiste explique : "Les combats qu’il a menés, les positions qu’il a prises contre le racisme… C’est vraiment une personne très inspirante. Pour moi, c’est le meilleur sportif de tous les temps, au niveau sportif et humain !"