Vol des vélos de l'équipe italienne de cyclisme à Roubaix : deux jeunes condamnés à 18 mois de prison

Deux jeunes hommes à peine majeurs ont été condamnés à 18 mois de prison, ce vendredi 10 décembre, par le tribunal correctionnel de Lille. Ils ont été reconnus coupables d'avoir dérobé 400.000 euros de vélos à l'équipe italienne venue disputer les championnats du monde de cyclisme sur piste.

Dans la nuit du 22 au 23 octobre, lors des Mondiaux de cyclisme sur piste à Roubaix, 22 vélos, et les accessoires, de l'équipe italienne avaient été dérobés alors qu'ils étaient stockés dans un camion garé sur le parking de l'hôtel Mercure de Marcq-en-Baroeul, où l'équipe italienne de cyclisme était hébergée. La valeur des vélos, enveloppés dans du papier bulle au moment du vol, avait été estimée à 400.000 euros. 

Ce vendredi, deux jeunes hommes nés en 2002 et 2003 s'exprimant dans un français approximatif ont été reconnus coupables de ces vols et condamnés à 18 mois de prison. Le parquet avait requis 30 mois de maintien en détention.

Grâce à l'utilisation des empreintes digitales retrouvées sur place, de la vidéosurveillance de la ville de Marcq-en-Baroeul (celle de l'hôtel ne fonctionnait pas) et de l'exploitation des téléphones des suspects, les policiers ont rapidement remonté leur piste et les ont interpellés à Besançon en novembre alors qu'ils roulaient sur l'A26.

Une machine à café Lavazza avait également été dérobée à l'équipe italienne dans le camion lors de la nuit du vol et celle-ci avait été retrouvée chez un proche de l'un de deux suspects, sans que celui-ci soit en mesure d'expliquer sa présence.

La police française avait regretté que l'équipe italienne ne suive pas les recommandations et n'entrepose pas les vélos dans le vélodrome de Roubaix. L'avocat de la fédération italienne de cyclisme ne s'est pas présenté à l'audience.

Plusieurs personnes interpellées en Roumanie

Les deux hommes ont toujours nié les faits, expliquant avoir été mêlés par hasard à l'affaire et affirmant "qu'une personne à la jambe coupée" était venue les démarcher sur un parking de Lille, vers 2 heures du matin, pour leur proposer 200 euros à chacun pour l'aider à décharger son camion. Selon eux, ils ne savaient pas que ce camion contenait des vélos volés et affirment que la porte du camion était déjà ouverte quand ils sont arrivés sur les lieux.

Avant même cette nouvelle décision de justice, les deux hommes vivant à Lille et Lomme avaient déjà un casier judiciaire bien fourni avec plusieurs condamnations pour vols alors même qu'ils étaient mineurs. L'un, d'origine bosniaque, est né à Lille et l'autre à Rome mais avait grandi en Bosnie. Ce dernier est issu d'une famille de 10 enfants et lui-même en a déjà deux à charge. Les coupables n'avaient réalisé qu'une brève scolarité en France avant de suivre des stages qui n'ont pas débouché sur une activité professionnelle durable. 

Plusieurs personnes ont également été interpellées dans le cadre de l'enquête en Roumanie, prises en flagrant délit en essayant de revendre les vélos volés : "Nous les avons attrapés en pleine action alors qu'ils essayaient d'en vendre certains pour des sommes modiques, environ 1.500 euros pièce. Nous avons récupéré les 22 vélos", avaient déclaré les procureurs roumains.

Un contact inconnu avait prévenu la marque de la présence de ces vélos dans ce pays de l'Europe de l'Est, très reconnaissables car haut de gamme et personnalisés pour chacun des cyclistes italiens. Ces montures de prestige possédaient des "guidons personnalisés imprimés en 3D" et des peintures de "couleurs uniques", comme l'expliquait le post Instagram de Pinarello diffusé après le vol. 

Malgré la disparition des vélos lors de ces championnats du monde, l'équipe italienne avaient emporté la poursuite par équipe chez les hommes et la médaille d'argent chez les femmes. 

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