Fin décembre, des élèves de Saint-Amand vont dialoguer en direct par radio avec le spationaute français parti dans l'espace.
Allô l’espace, ici Saint-Amand-les-Eaux. Les ondes ont encore du mal à se frayer un chemin. Ce vendredi, des écoliers de Saint-Amand procédaient à un simple entraînement : communiquer avec une école de Limoges. Dans une quinzaine de jours, il faudra viser juste, vers les étoiles et la Station spatiale internationale (ISS).
©France 3 NPDC
Des élèves de CM2 et d’un institut médico-éducatif vont dialoguer avec le spationaute français Thomas Pesquet, embarqué depuis le 20 novembre. Une aventure humaine et un défi technique.
« Ce qui rend les choses difficile, c’est la vitesse à laquelle se déplace la Station spatiale, explique Pierre-Philippe Brocard, éducateur et radio-amateur. Ça nous laisse un créneau très court pour répondre. On n’a pas le droit à l’erreur ».
L’ISS avance à lune vitesse fulgurante : 28 000 km/h. Ce qui laisse une fenêtre courte, 10 minutes, mais va à coup sur va créer des vocations. La prise de contact avec le spationaute devrait intervenir entre le 26 et le 30 décembre.
Démystifier la conquête de l’espace
Thomas Pesquet a décollé à bord du vaisseau Soyouz le 17 novembre pour rejoindre deux jours plus tard la Station spatiale internationale. Il est le 10e Français à partir dans l’espace. Depuis son envol, il communique en temps réel avec la Terre : en racontant ses galères techniques, en envoyant des photos, en posant des questions sur les réseaux sociaux. Il donne aussi des conférences à distance, dialogue avec des étudiants... Le tout pour démystifier la conquête de l’espace et rendre accessible son métier hors du commun.Le nord de la #France: vous reconnaissez votre ville? Les méridionaux auront bien sûr droit à leur propre photo ;) #Proxima pic.twitter.com/iRg17CVOM8
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) December 8, 2016
Intégré à la mission Proxima, il doit réaliser en six mois plus de 60 expériences pour le compte de l’Agence spatiale européenne et du Centre national d’études spatiales.
Le but : étudier l’impact de l’apesanteur sur les muscles. Pendant son expédition, Thomas Pesquet devrait perdre 20 à 30% de sa masse musculaire. Ces recherches pourraient, dans le futur, aider à soigner des myopathies. La mission veut aussi tester des technologies de purification de l’eau et des matières autonettoyantes, ce qui pourrait avoir son utilité dans les hôpitaux.