Guerre en Ukraine, appel à économiser de l'énergie, coût de l'électricité... Les particuliers s'approvisionnent actuellement en bois et en granulés pour se chauffer cet hiver. Reportage à Lecelles, dans l'Amandinois.
Ce matin, dans l'entreprise De Sloovere Energie à Lecelles, près de Saint-Amand-les-Eaux, c'est l'effervescence comme depuis déjà plusieurs mois. Le téléphone n'arrête pas de sonner. Et on se voit contraint de réduire les quantités de livraison de pellets par particulier à deux palettes.
Conséquence, plus de 20% d'augmentation du prix de vente en un an. Et les particuliers se pressent au portillon. Un particulier vient d'acheter son poêle. Présent chez son fournisseur à Lecelles, il ne veut pas attendre l'automne pour effectuer ses provisions en combustible : en l'occurrence des pellets de bois.
La guerre en Ukraine et ses conséquences sur l'apport en gaz russe, le coût de l'énergie, l'appel à économiser de l'énergie d'Engie, Total énergie et EDF, la crainte de manquer : autant de raisons qui multiplient la demande des consommateurs. Conséquence, les fournisseurs en bois de chauffage et en pellets de bois sont en flux tendu.
Le rush
Ecoutez plutôt le témoignage du gérant de De Sloovere Energie :
"Habituellement à cette période de l'année on est davantage au dépôt à décharger des camions qu'à livrer", explique un salarié qui effectue en ce moment une vingtaine de livraisons par jour sur le secteur, une première aussi tôt dans la saison.
Dans les bureaux de l'entreprise, plusieurs centaines d'appels par jour. Du coup, les livraisons sont repoussées sur le calendrier... Aujourd'hui, dans cette entreprise de l'Amandinois, on prend rendez-vous pour septembre.
Il y a 5 ans, 5 000 tonnes de granulés étaient vendues par an, contre 10 000 tonnes aujourd'hui.