Santé : ce qu’il faut savoir sur les bilans de prévention gratuits proposés dans les Hauts-de-France

Dès le 1er novembre, des consultations médicales seront proposées aux patients âgés de 45 à 50 ans, dans plusieurs territoires pilotes de la région. Une expérimentation conduite par l'ARS afin de prévenir les maladies liées aux mauvaises habitudes de vie (tabac, alimentation, stress etc.).

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Mieux vaut prévenir que guérir. Voilà le principe directeur du nouveau dispositif de prévention déployé par l'Agence régionale de la santé dès le mois d'octobre 2023 à travers plusieurs territoires pilotes des Hauts-de-France.

Mise en place des consultations, public visé, territoires pilotes, généralisation du dispositif... On vous explique tout sur ce dispositif qui s'inscrit dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale 2024 (PLFSS).

Un entretien gratuit avec un professionnel de santé

Ce dispositif va prendre la forme d'une consultation entre un patient et un professionnel de santé (médecin, pharmacien, infirmier ou aide-soignant) qui s'est porté volontaire pour ce dispositif. Cet entretien sera gratuit et dura entre 30 et 45 minutes.

En cas de besoin d'examens supplémentaires ou de prise en charge, le professionnel pourra renvoyer le patient vers ses confrères. "En fonction de l'offre de soin dans le territoire", précise Christine Jacob-Schuhmacher du ministère de la Santé.

En amont de ce rendez-vous, le patient devra remplir un autoquestionnaire bientôt disponible sur le site du ministère de la Santé, basé sur ses habitudes de vie dans divers domaines.

Miser sur la prévention

Alimentation, santé mentale, sommeil, activité physique... Le but de ces consultations est de faire un état des lieux des habitudes de vie du patient, afin de prévenir les risques et les maladies. "Pour que chacun devienne acteur de sa propre santé", résume Christine Jacob-Schuhmacher.

Ces bilans de santé visent également à augmenter les taux de dépistage des cancers ou encore améliorer le taux de couverture vaccinale dans le pays. Avec un enjeu à terme : "que les patients consomment moins de temps médical", indique Hugo Gilardi, directeur général de l'Agence régionale de santé.

Priorité aux patients de 45-50 ans

L'expérimentation va débuter auprès des citoyens français âgés de 45 à 50 ans, public actif qui possède le moins de temps pour s'occuper de sa santé. Par la suite, le dispositif va s'étendre aux 18-25 ans, 60-65 ans et 70-75 ans.

Pour l'heure, aucun courrier ne sera envoyé au domicile des personnes concernées. Ce sont les professionnels de santé qui seront chargés de présenter et proposer ces consultations à leurs patients.

Médecins, pharmaciens, sages-femmes et infirmiers

Quatre types de professionnels de la santé seront habilités à conduire ces consultations médicales. Il s'agit des médecins, des pharmaciens, des sages-femmes ainsi que des infirmiers.

L'ARS et le ministère de la Santé ont commencé à contacter ces derniers pour leur proposer de devenir volontaires. Le prix de la consultation sera fixé à 30 euros. "Au-delà de la rémunération, il y a un intérêt à participer à ce dispositif de prévention innovant", avance Hugo Gilardi. Les acteurs engagés suivre une petite formation.

Cinq territoires pilotes dans les Hauts-de-France

Cette expérimentation ne va pas concerner toute la région Hauts-de-France. Dans un premier temps, elle sera déployée dans cinq communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) - dans le Valenciennois (Nord), le Calaisis (Pas-de-Calais), le sud de l'Oise et le deux CPTS de l'Aisne - ainsi qu'à travers tout le département de la Somme.

"Les territoires choisis sont caractérisés par des indicateurs de santé particulièrement dégradés (maladie chronique, diabète, obésité, pathologies cancéreuses etc.)", justifie le directeur de l'ARS, qui s'est portée candidate auprès du ministère de la Santé.

Début des consultations le 1er novembre 2023

Les rendez-vous avec les patients vont débuter dès le début du mois de novembre. Ensuite, ce dispositif est voué à être généralisé à l'échelle de toute la France à partir de l'année 2024.

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