Vingt appartements ont été mis à disposition d'anciens sans-abri. Moyennant une somme modique, ils peuvent réapprendre à créer du lien social.
Jeudi à Somain a été inaugurée la pension de famille Josette Wiart, une structure pour donner un toit à ceux qui n’en avaient plus. Une vingtaine de sans-abri ont investi les appartements et payent un loyer modeste, avec la possibilité d’y rester durablement. La moyenne d’âge des résidants est de 52 ans. 92 % d’entre eux étaient sans domicile fixe et 7 % vivaient dans des logements insalubres.
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« Il vaut mieux être ici qu’à le rue, surtout en période hivernale », reconnaît Christine Pesce, une pensionnaire. Installé depuis trois mois, Jean-Michel Collart a aussi retrouvé un "chez lui". « C’est une vie normale que j’ai retrouvée. Je peux me doucher, je suis chauffé et je me suis fait des amis ».
Car le principe de la pension de famille, c’est aussi celui d'une vie collective. Chacun a son appartement mais les pensionnaires se retrouvent dans une salle commune, autour d’un repas ou d’une partie de belotte. « Derrière la belote, il y a un esprit d’entraide, d’écoute, de communication, observe Slimane Malaoui, directeur de la pension. On réapprend à aller vers les autres, à retrouver la parole. »
Un premier projet du genre avait vu le jour à Douai. Celui-ci s’organise autour des mêmes partenaires : l’Etat, Soliha Douaisis, la SIA habitat, la fondation abbé-Pierre et la Communauté de communes Cœur d'Ostrevent ont du trouver 2 millions d’euros pour financer le foyer.