Suppression de 409 postes chez Castorama et Brico Dépôt: les syndicats signent un accord majoritaire

Un accord majoritaire entre syndicats et direction a été signé vendredi chez Castorama et Brico Dépôt, entérinant la suppression de 409 postes en France dans le cadre de délocalisation de services en Pologne, a-t-on appris de sources concordantes.

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"La direction de Brico Dépôt France a signé un accord avec trois organisations syndicales sur quatre, rendant cet accord majoritaire; la direction de Castorama France a signé un accord avec toutes les organisations syndicales", a annoncé dans un communiqué transmis à l'AFP la direction des ressources humaines de Kingfisher France, propriétaire de ses deux enseignes.

Le groupe britannique de magasins de bricolage, qui emploie 20.000 personnes en France, avait annoncé en février la suppression de 409 postes en France chez Castorama et Brico Dépôt, après sa décision de délocaliser une partie de ses services, notamment de comptabilité, en Pologne.


Mobilité interne ou licenciement

Ces délocalisations s'inscrivent dans le plan "One Kingfisher" mené depuis 2016 qui vise à augmenter de 500 millions de livres le bénéfice annuel du groupe d'ici l'exercice 2020-2021.

Au total, 321 postes chez Castorama, dont 242 en magasin et le reste au siège à Templemars (Nord), et 88 chez Brico Dépôt seront supprimés d'ici juin 2020. Tous les salariés doivent se voir proposer une mobilité interne. En cas de refus, ils seront licenciés pour motif économique. "On est satisfait de l'issue de la négociation. C'est un accord unanime", a commenté Jean-Michel Fruit, délégué central CFTC Castorama. "Toutes nos demandes ont été
entendues et acceptées
". "On a bien spécifié que l'intersyndicale (CGT/FO/CFTC/CFE-CGC/CFDT)
ne reconnaissait pas le motif économique
" des suppressions de postes, a-t-il souligné.

"Tout le monde peut demander son reclassement, mais on ne se joint pas à la raison du licenciement pour motif économique", a confirmé Nicolas Euzenot, délégué CGT Castorama.

Le DRH France de Kingfisher, Olivier Lurson, a estimé dans un communiqué que "les mesures sociales d'accompagnement sont conformes aux ambitions" du groupe, à savoir "garantir un emploi au sein de nos entreprises en France à chaque collaborateur concerné par une suppression de poste et offrir à chacun les outils, le temps et les moyens pour envisager son avenir professionnel et trouver une solution satisfaisante".

Le bénéfice net du groupe, présent surtout au Royaume-Uni, en Irlande et en France, a chuté de 20,5% à 485 millions de livres (554 millions d'euros) lors de son exercice achevé fin janvier. En France, le chiffre d'affaires a baissé de 3,5% à change constant.
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