Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a appelé jeudi à s'en tenir au "droit, rien qu'(au) droit", au lendemain de l'annonce d'une nouvelle enquête visant Gérald Darmanin, soulignant qu'"une mise en cause n'est pas une mise en examen".
"Une mise en cause n'est pas une mise en examen, la règle a été fixée par le Premier ministre et quand on fixe une règle on s'y tient", a martelé M. Griveaux, interrogé par Sud Radio sur l'hypothèse d'une démission du ministre de l'Action et des Comptes publics.
Edouard Philippe avait appelé mercredi à respecter "la parole du plaignant" comme "la présomption d'innocence" après l'annonce d'une nouvelle enquête visant l'ancien maire de Tourcoing Gérald Darmanin pour abus de faiblesse, réaffirmant "la même" position voulant qu'un ministre puisse rester au gouvernement tant qu'il n'est pas mis en examen.
"Laisser la justice faire son travail"
"S'il est mis en examen, la règle sera appliquée comme elle l'a toujours été", a ajouté M. Griveaux. Le porte-parole du gouvernement a appelé à "laisser la justice faire son travail".
"Il faut évidemment respecter la parole des plaignantes, et des douleurs qui peuvent être révélées dans le cadre de ces mises en cause, mais elles ne valent pas mise en examen. Donc la règle elle est simple: c'est le droit, rien que le droit".
"Je comprends que Laurent Wauquiez fasse de la politique avec le droit, je lui conseillerais de s'abstenir", a également lancé le porte-parole du gouvernement, alors que le parti Les Républicains (LR) a réitéré mercredi son appel à la démission de M. Darmanin. M. Darmanin, déjà visé par une enquête pour viol, fait désormais l'objet d'une enquête pour abus de faiblesse après la plainte déposée par une femme mardi à Paris.