Vertbaudet : rassemblement à Paris après le passage de Jean-Luc Mélenchon à Tourcoing, hier

Après plus de deux mois de grève, des salariés de la CGT de Vertbaudet, réclament toujours des augmentations de salaires et non des primes. Hier, lundi 22 mai, Jean-Luc Mélenchon est venu leur apporter son soutien expliquant que les augmentations - pérennes - étaient nécessaires en cette période inflationniste. LFI a par ailleurs versé 15 000 euros à la caisse de grève de la CGT, selon France Bleu.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Manon Ovion, déléguée CGT Vertbaudet à Paris ce mardi 23 mai matin, devant le siège du fonds d'investissement Equistone, actionnaire majoritaire de Vertbaudet, a dénoncé les non-augmentations de salaires sur les sites de Tourcoing (siège) et Marquette-lez-Lille (logistique). 

Depuis le 20 mars, un piquet de grève de quelque 70 personnes sur 327 est installé (et plusieurs fois délogé par la police) devant l'entrée de ce dernier site. Pour rappel, la CGT demande des augmentations salariales alors que deux autre syndicats (FO et CFE-CGC, majoritaires) ont signé pour des primes. 

durée de la vidéo : 00h01mn02s
Manon Ovion, déléguée CGT Vertbaudet ©France Télévisions

Le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a dénoncé hier, lundi 22 mai, à Tourcoing les "violences policières contre les travailleurs" lors d'un rassemblement de soutien aux salariés de Vertbaudet, en grève depuis plus de deux mois pour leurs salaires, un mouvement qu'il a qualifié d'"exemplaire".

Ce rassemblement a fédéré devant le siège social de l'enseigne de puériculture militants CGT et représentants des partis de gauche. "Nous savons qu'aujourd'hui, le plus grande concentration de la classe ouvrière de ce pays, ce sont les plateformes logistiques et qu'on y expérimente un rapport particulier au travail : mal-payés, intérimaires, racisés et ainsi de suite !", a lancé M. Mélenchon, appelant à suivre l'appel au boycott de Vertbaudet lancé par la CGT.

durée de la vidéo : 00h00mn33s
Jean-Luc Mélenchon, LFI ©France Télévisions

"Violences policières contre les travailleurs"

"Nous ne pouvons pas accepter les violences policières contre les travailleurs" a-t-il également pointé. "La police à laquelle je rêve, c'est la police de la République, celle qui respecte, (...) pas une police qui bat les femmes pas une police qui tord le cou, qui étrangle."

Les tensions sont vives ces dernières semaines autour de ce mouvement de grève. Les grévistes de l'entrepôt de Marquette-lez-Lille ont été délogés à plusieurs reprises de leur piquet de grève par la police.

Une gréviste a indiqué qu'elle allait déposer plainte pour des violences d'un policier qui l'a maintenue avec un bras autour du cou lors d'une évacuation.

Le parquet de Lille a lui ouvert une enquête après des violences rapportées par l'union locale CGT contre un délégué syndical, qui aurait été frappé par des personnes se présentant comme des "policiers en civil", venues l'interpeller devant son domicile.

"Où est le tweet de Darmanin pour dénoncer les gens qui ont enlevé en France en 2023 un travailleur pour le battre et l'humilier ?", s'est indigné Jean-Luc Mélenchon.

Rassemblement à Paris au siège d'Equistone

La CGT, minoritaire, a refusé début mars de signer un accord sur les négociations annuelles obligatoires (NAO), validé par FO et la CFTC. Cet accord ne prévoit pas d'augmentation générale des salaires, mais une prime de partage de la valeur de 650 euros en 2023 et d'autres avantages (primes repas, journées de congés payés supplémentaires...)

Le syndicat, qui réclame 150 euros nets d'augmentation de salaire, a rejeté lundi de nouvelles propositions de la direction, notamment le versement aux salariés d'une prime de performance pouvant atteindre 200 euros brut.

Le rassemblement de soutien se tient actuellement ce mardi à Paris, devant le siège du fonds d'investissement Equistone Partners Europe, actionnaire majoritaire de Vertbaudet.

Avec AFP 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information