La police est intervenue dans une colocation de la rue Fleming à Wattignies (59), dans la nuit du 12 au 13 mars. Armé d'un couteau, l'un des quatre colocataires s'est montré particulièrement agressif. Les forces de l'ordre ont abattu l'intéressé.
Vers minuit, dans la nuit du 12 au 13 mars, la police est intervenue dans la rue Fleming de Wattignies (59) alors qu'un différend éclate dans une colocation. Lors de l'intervention, un homme attend les forces de l'ordre, couteau à la main.
Son colocataire a donné l'alerte
"Tout a commencé entre 19 et 20 heures" se remémore l'un de ses colocataires, aux premières loges au moment des faits. "Il avait commencé à faire ça, il y a 3 ou 4 jours. Vers minuit et demi, il était sorti de sa chambre, il était dans le salon, puis il se mettait à hurler. Comme ça criait pas mal ces derniers jours, je pensais qu'il y avait un conflit avec les autres colocs." Mais en parlant avec eux, le jeune homme comprend qu'il n'y a aucun conflit entre les différents colocataires. Cela faisait cinq mois que les quatre colocataires vivaient ensemble. "Peu à peu, il a commencé à dégénérer et devenait de plus en plus violent et agressif, que ce soit verbalement ou physiquement."
Dans la nuit du 12 au 13 mars, cet étudiant a donné l'alerte aux forces de l'ordre vers 00h40, alors que son colocataire s'est montré une nouvelle fois violent. "Il était bloqué dans sa chambre, à force de taper dans sa porte, le loquet avait cassé. Il a décidé d'escalader par la fenêtre pour sortir" se remémore-t-il. Pensant que les policiers arrivent, il leur ouvre la porte. C'est finalement l'intéressé, blessé, qui fait de nouveau apparition dans l'appartement. "J'étais terrifié de le voir. J'ai juste eu le temps de partir me réfugier dans ma chambre."
Il disait entendre des cris
Colocataire
Une fois sur place, les policiers ont tasé l'individu pour le neutraliser alors qu'il "venait derrière moi avec un couteau" poursuit son colocataire. Pour interpeller l'individu agressif, les policiers feront l'usage d'un pistolet à impulsion électrique et d'un lanceur de balle de défense. Face à ce qui s'apparenterait à une "crise psychotique", selon une source policière, la brigade anticriminalité (BAC) a été appelée en renfort. L'homme répétait sans cesse qu'un voleur était dans le logement, "il disait entendre des cris" explique le témoin.
L'individu se présentera une seconde fois face aux forces de l'ordre, cette fois-ci, armé de deux couteaux. "Ce monsieur avait visiblement perdu son travail", précise Julien Soir de l'Alliance Police Nationale 59. Les policiers feront donc usage de leur arme de service. L'intéressé décédera, tué par balle.
L'enquête est en cours.