Ce jeudi 5 octobre, environ soixante-dix salariés et militants CGT sont venus demander le soutien de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, dans leur projet de reprise par un consortium Alstom-SNCF.
Ils sont venus solliciter le soutien de Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France. Ce jeudi 5 octobre 2023, dès 9 heures, une petite centaine de salariés et militants CGT de Valdunes se sont réunis devant le siège de la Région, à Lille. Avec sous le bras, leur projet chiffré de reprise industrielle par un consortium Alstom-SNCF.
Les manifestants ont rendez-vous avec Xavier Bertrand, à 11 heures, alors que le conseil régional est en pleine séance plénière aujourd'hui. Ils comptent lui demander un soutien plus appuyé dans leur projet de reprise des sites de Trith-Saint-Léger, près de Valenciennes, et Leffrincoucke, près de Dunkerque.
"On ne l'entend plus depuis plusieurs semaines sur le sujet Valdunes, constate Philippe Lihouck, délégué CGT. On a besoin de lui pour se mettre autour de la table avec Alstom-SNCF et construire tous ensemble notre projet." "Nous faire voir pour nous faire entendre", résume Amélie Cokelaer, responsable comptable au centre de Trith-Saint-Léger.
Un projet chiffré en main
Depuis plusieurs semaines, la CGT construit un projet de reprise parallèle à l'offre de l'entreprise allemande Navigator Group dont elle "se méfie". Le syndicat voit l'avenir de Valdunes, dernier fabricant d'essieux de trains en France, à travers un consortium entre la SNCF, Alstom, l'Etat et les collectivités publiques.
"Il n’y a pas une case que le projet CGT ne parvienne pas à cocher, tant Valdunes combine indépendance stratégique, maintien industriel, enjeux sociaux et logique environnementale", vante un communiqué du syndicat. Ce dernier compte s'appuyer sur la croissance du ferroviaire pour convaincre.
Aussi, la CGT a chiffré son projet, pour préciser les besoins d'investissements et la rentabilité attendue . "Au total, le projet nécessite des moyens financiers estimés à une centaine de millions d’euros", indique le syndicat. Pour un chiffre d’affaires de l’ordre "de 145 millions d’euros en rythme de croisière".
Demain, les salariés se rassembleront de la même manière devant les locaux de la communauté de communes de Dunkerque, qui réunit également ses élus en conseil ce vendredi. "On oscille entre des moments de désespoir et d'espoir, ça dépend des jours, confie Amélie Cokelaer. Mais on veut continuer d'y croire."