Après une mise au point de la Procureure de la République, le maire maintient sa menace de démission à Quiévrechain

Pas de poursuite pour des faits de rodéo urbain car il ne s'agit pas de rodéo urbain. La Procureure est claire et dans un communiqué, elle a justifié la décision du parquet. Le maire de la ville continue de dénoncer une justice trop laxiste.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il a donné sa démission pour "faire bouger les choses". Pierre Griner, maire non-inscrit de Quiévrechain depuis 9 ans, ne comprend toujours pas la décision de justice après ce qu'il qualifie de "rodéo urbain" dans sa commune.

Rodéo urbain

Mercredi 8 mars, un jeune homme de 17 ans roule sans casque sur une moto non immatriculée et refuse à deux reprises d'obtempérer quand les policiers municipaux l'arrêtent. "Les faits reprochés au jeune homme (...) ne sont nullement des faits de rodéo urbain", précise la Procureure.

La loi est en effet stricte pour définir la pratique : "une conduite répétant de façon intentionnelle des manœuvres constituant des violations d'obligations particulières de sécurité ou de prudence (...) qui compromettent la sécurité des usagers de la route ou qui troublent la tranquillité publique". Des violations que n'a pas commises l'adolescent. 

Le mineur, inconnu des services de police, est convoqué à comparaître, le 4 avril prochain, devant le délégué du procureur de la République. Il a récupéré la moto.

Ce que ne comprend toujours pas le maire de la ville : "il est primo-délinquant, certes on ne va pas le pendre sur le place publique mais sa bécane n'est pas un jouet, c'est une arme. Il n'a manifestement pas la maturité pour l'utiliser en toute sécurité".

Sauf que "le délit de refus d’obtempérer n’entraîne pas la confiscation obligatoire du véhicule", répond la Procureure. 

Je suis désabusé par cette décision et ne suis pas le seul dans le secteur.

Pierre Griner, maire de Quiévrechain

"J'ai vraiment l'impression que l'élu local ne sert à rien, poursuit le maire, on nous demande de maintenir le bon ordre dans nos communes. On installe des caméras de vidéos surveillance, on met en place les policiers municipaux, etc. Et quand le boulot est fait, eux, n'en n'ont rien à faire."

C'est pourquoi il maintient sa menace de démission. Sa lettre est sur le bureau du sous-préfet de Valenciennes qui a un mois selon lui pour accepter ou refuser. "Je peux revenir sur ma décision mais dans ce cas, il faut faire avancer les choses".

Notamment dans le dossier des rodéos urbains, sur lequel l'édile travaille depuis plusieurs années. Le parquet annonce la tenue "prochaine" d'une réunion à ce sujet, en sous-préfecture, avec les élus de l'arrondissement. Une rencontre décisive quant à l'avenir de Pierre Griner à la mairie de Quiévrechain. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information