L'an dernier, le constructeur automobile a réalisé 16,8 milliards d'euros de bénéfice, dont 2 milliards seront redistribués à ses salariés. Trois usines se trouvent dans la région des Hauts-de-France. Pour les syndicats, la redistribution des richesses est inégale.
Une prime d'intéressement d'un montant de 4 300 à 6 190 euros brut. Soit 300 euros de plus que l'an dernier.
Voilà ce que devraient toucher les quelque 4 400 salariés nordistes du groupe Stellantis.
Pour la deuxième année consécutive, les bénéfices du groupe Stellantis augmentent : +26% en 2022.
Les syndicats mécontents
Sur le site de Stellantis à Hordain, des véhicules utilitaires sont produits. Plus de 2 000 salariés recevront bientôt leurs primes d'intéressement.
"On est un peu déçus", explique pourtant Didier Delbecq, représentant CFTC. "On estime que les efforts ne sont pas assez payés."
Pour argumenter, le syndicat s'appuie sur des chiffres. "Il y a une quinzaine d'années, on faisait 720 véhicules, on était 4 700 employés au plus haut. On est plus qu'à 2100 et on fait 670 voitures par jour."
Pour une hausse des salaires
Derrière la bonne nouvelle annoncée aux salariés, la CGT souligne quant à elle plusieurs choses : "La somme est conditionnée à un temps de présence" et "l'intéressement ne participe pas à la cotisation pour les retraites".
Franck Théry, secrétaire général CGT, revendique une hausse des salaires de 400 euros, pour tous.
Cette prime va permettre de renflouer les découverts qu'on a cumulés tout au long de l'année mais ça ne va pas régler le problème du pouvoir d'achat.
Franck ThérySecrétaire général CGT Stellandis Hordain
Les primes devraient être versées à partir du mois d'avril.