Les salariés de Toyota peuvent désormais se rendre à leur travail en navette. Un service payant, mais qui permet à chacun d'économiser de l'essence et, quand un autre conduit, se reposer.
12h30, place de la mairie, à Fourmies. Sébastien Blauwblomme, salarié chez Toyota, prend possession de la fourgonnette. "C'est bien pratique", explique-t-il. "En plus c'est pour 9 personnes."
Même si ce service est payant - un peu moins de 100 euros par mois - les 2 ouvriers qui ont pris la première navette n'y voient que des effets positifs. "C'est une économie. Question carburant, faire l'aller-retour tous les jours ça coûte très cher. Et par la suite, si plusieurs personnes conduisent, on pourra se reposer un peu, ça va faire du bien aussi."
Combattre la précarité
Faciliter l'accès au travail dans ce territoire éloigné des Hauts-de-France est donc l'objectif principal. D'autant qu'avec 34 % de taux de chômage, un tiers des habitants sans voiture, ni permis, les élus de la commune sont obligés d'innover pour combattre la précarité.
"Beaucoup de jeunes ou moins jeunes ne veulent pas postuler ou ne peuvent pas, faute de moyen de locomotion", explique Mickaêl Hiraux, maire DVD de Fourmies. "Donc nous on a apporté une solution, qui est pour l'instant une expérimentation puisque c'est le mini-bus de la ville."
Après 1h15 de trajet, nos deux salariés arrivent sur la zone industrielle d'Onnaing. Toyota est d'ailleurs la première entreprise à accompagner ce projet. "Comme aujourd'hui Toyota est en période de croissance et de recrutement, ça va nous permettre aussi d'élargir notre périmètre de recrutement donc c'est plutôt positif", précise Eric Moyère, directeur stratégie chez Toyota.
Il va falloir patienter quelques semaines pour voir la fourgonnette se remplir, une période de rodage normale selon l'entreprise. D'autres collectivités de la région réfléchissent également à proposer le même dispositif.