Le Conseil d'État donne son feu vert à l’expulsion de l'imam Hassan Iquioussen, introuvable

Expulsable dès mardi 30 août après le feu vert donné par le Conseil d'Etat, Hassan Iquioussen reste introuvable à ce jour. Une perquisition de son domicile de Lourches, près de Valenciennes a eu lieu, sans succès.

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Mercredi 31 août, l'imam était introuvable, une perquisition a eu lieu a son domicile de Lourches, où les policiers ont contrôlé des voitures dans la rue de sa maison familiale. 

Considéré comme en fuite, il est désormais inscrit au fichier des personnes recherchées (FPR), a-t-on ajouté selon une source proche du dossier citée par l'AFP, en évoquant l'hypothèse que le prédicateur soit en Belgique. 

L'imam de Lourches, près de Valenciennes, devait être expulsé vers le Maroc. Le Conseil d'Etat ne s'y opposait pas hier (mardi 30 août) en raison de "provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine" de l'imam. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur avait annoncé son expulsion en juillet dernier.

Le juge des référés du Conseil d’Etat estime que "les propos antisémites, tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l’infériorité de la femme et sa soumission à l’homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d’expulsion".

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait annoncé, fin juillet, l'expulsion "dans les prochaines heures" du prédicateur pour des propos "haineux, à l'encontre des valeurs de la France" remporte son bras de fer avec Hassan Iquioussen.

Le juge des référés du Conseil d'Etat ne suspendant pas l'expulsion d'Hassan Iquioussen, le ministre de l'Intérieur a twitté en milieu d'après-midi, ce mardi 30 août : "Le Conseil d'Etat valide l'expulsion de M. Iquioussen qui tient et propage notamment des propos antisémites et contraires à l'égalité entre les femmes et les hommes. C'est une grande victoire pour la République. Il sera expulsé du territoire national."

L'imam Iquioussen avait, au mois de juillet, contesté "avec force" tenir des "propos discriminatoires voire violents". Et avait, par l'intermédiaire de son avocate Lucie Simon, riposté devant le tribunal administratif. "Je fais confiance en la justice et à mes conseils afin d'annuler cette procédure d'expulsion" avait-il déclaré sur sa page Facebook.

Si le tribunal administratif a suspendu dans un premier temps l'expulsion, Gérald Darmanin avait fait appel de cette décision. Le Conseil d'Etat vient donc de trancher et de donner raison au ministre de l'Intérieur. 

Hassan Iquioussen "sera expulsé"

Vivant à Lourches, près de Valenciennes, l'imam a des "enfants majeurs" qui "ne dépendent plus" de leur père et son "épouse, qui est de nationalité marocaine, ne se trouve pas dans l’impossibilité de se déplacer au Maroc et de l’y rejoindre le cas échéant, le juge des référés du Conseil d’Etat a estimé que la décision d’expulsion n’était pas manifestement disproportionnée (...) et ne portait pas une atteinte grave et manifestement illégale à la vie privée et familiale de M. Iquioussen", a communiqué le Conseil d'Etat. 

"Les discriminations ne se combattent pas en en alimentant d’autres"

Dans une série de quatre tweets, l'avocate de l'imam, Lucie Simon a réagi en déclarant : "Le Conseil d’Etat confirme l’expulsion de Hassan Iquioussen dans un contexte alarmant de pression de l’exécutif sur le judiciaire. Un grand merci à la @LDH_Fr , à @legisti et à l’@UJFP, associations s’étant portées Intervenants volontaires pour défendre l’Etat de droit affaibli dans ce dossier, ainsi qu’aux milliers de soutiens", a-t-elle écrit dans deux premiers messages. 

Et l'avocate de préciser que "Le combat judiciaire continue, le tribunal administratif de Paris sera amené à se pencher sur le fond du dossier prochainement, et Hassan Iquioussen étudie la possibilité de saisir de nouveau la CEDH (cour européenne des droits de l'Homme)". "De manière générale, les discriminations ne se combattent pas en en alimentant d’autres", a-t-elle ajouté sur Twitter.

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