Les salariés de Valdunes en grève ce vendredi 5 mai après l'annonce du retrait de l'investisseur chinois MA Steel

L'entreprise spécialisée dans la fabrication d'essieux et de roues pour le ferroviaire avait été reprise par le groupe industriel chinois en 2020. Les salariés se mobilisent pour alerter sur la situation.

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Ils vont planter les piquets de grèves aux aurores, dès 6 heures, ce vendredi 5 mai, devant le site de Valdunes à Trith-Saint-Léger, près de Valenciennes. Les salariés sont très inquiets depuis que Ma Steel, l'actionnaire chinois de Valdunes, a annoncé ce jeudi 4 mai qu'il ne financerait plus l'entreprise.

Cette entreprise de métallurgie fabrique des roues en acier pour des véhicules ferroviaires, comme les trains, les tramways et les métros. Valdunes dispose de deux sites, l'un près de Valenciennes et l'autre à Leffrinckouke, à côté de Dunkerque. Au total, Valdunes compte 345 salariés.

Lors de l'assemblée générale de ce jeudi 4 mai, "l'actionnaire unique a annoncé qu'il ne mettrait plus un seul centime chez Valdunes", affirme Maxime Savaux, secrétaire CGT du CSE de l'entrerpride. "Ils demandent à ce que ce soit nous qui trouvions des solutions pour essayer de redresser Valdunes", ajoute-t-il. 

Une réunion décisive à 10 heures ce vendredi 5 mai

Les syndicats ont donc décidé d'entamer une grève illimitée. Elle débutera ce vendredi 5 mai au matin, devant le site de Trith-Saint-Léger car une réunion doit se tenir avec le directeur chinois à partir de 10 heures.

On est la dernière usine française à produire du matériel roulant ferroviaire. On aimerait qu'Alstom et la SNCF comprennent que ce n'est pas intelligent d'aller chercher des commandes à l'étranger, en Chine ou en Italie alors qu'ils pourraient faire chez nous en France. Voilà les conséquences. 

Maxime Savaux, CGT

La situation était déjà compliquée depuis quelque temps, confie ce syndicaliste. "Les actionnaires chinois ont coupé l'alimentation du métal de Chine, assure-t-il. On ne peut plus fournir certains clients à cause du manque de pièces."

Les grévistes ont promis de continuer la grève jusqu'à ce qu'ils obtiennent "une réponse sur leur avenir".

Daniel Capelle, PDG de Valdunes a refusé de répondre à nos questions avant la tenue de la réunion vendredi 5 mai à 10 heures.

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