Les salariés de Valdunes reçus à Bercy pour défendre leur projet de reprise

Une soixantaine de salariés de Valdunes étaient reçus ce mercredi à Bercy pour proposer au ministère de l'économie un projet de reprise : un consortium avec la SNCF et Alstom avec une aide l'état pour sauver les deux sites nordistes qui emploient 345 salariés, en grève illimitée depuis vendredi.

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La pression monte pour les salariés de Valdunes. L'entreprise nordiste, dernier fabricant français de roues et d’essieux pour trains présente à Trith-saint-Léger et Leffrincoucke est menacée depuis le départ de son unique actionnaire, Ma Steel, en mai dernier. La fin du dépôt de candidature de reprise est prévue dans deux jours, au 8 septembre. La CGT réclame un consortium avec la SNCF et Alstom et l'aide de l'état pour sauver les deux sites nordistes. Un projet qu'une soixantaine de salariés présentent aujourd'hui à Bercy. 

En grève illimitée depuis vendredi

Vendredi 1er septembre, la venue de la secrétaire nationale de la CGT Sophie Binet sur le site de Trith-Saint-Léger marquait la reprise du piquet de grève chez Valdunes et ce jusqu'au 8 septembre, date limite du dépôt de candidature de potentiels repreneurs.

Deux candidats se sont montrés intéressés, le tchèque Bonatrans et l'italien Lucchini. Selon le syndicat, ceux-ci ne souhaiteraient pas reprendre le site de Leffrincoucke.

La réunion de "la dernière chance" ?

Ce mecredi 6 septembre, une soixantaine de salariés sont réunis devant le ministère de l'économie pendant que les syndicats présentent leur projet de reprise : un consortium avec la SNCF et Alstom avec une aide de l'Etat. 

"Notre crainte c'est perdre notre emploi, on demande à ce que les entreprises françaises nous reprennent, qu'on reste français, qu'on soit pas repris par des chinois", déclare Yves Dusuart , électroautomaticien et 33 ans d'ancienneté dans l'entreprise, présent ce mercredi devant Bercy.

Pour Nathalie Taquet technicienne RH chez Valdunes, "c'est un peu la réunion de la dernière chance. Socialement c'est 350 familles, c'est des roues de RER, de trains qu'on fabriquera plus jamais en France".

Un avis partagé par Jerôme Six, gestionnaire de flux chez Valdunes, "dans les propositions actuelles il n'y a aucun des groupes positionnés qui souhaite garder Dunkerque et Valenciennes, c'est soit l'un soit l'autre alors que ce qui a fait la force de Valdunes depuis 150 ans c'est d'être intégré verticalement : avoir une fonderie et un centre d'usinage". 

En mai dernier, l'unique actionnaire de Valdunes, Ma Steel, avait brutalement annoncé son désengagement menaçant ainsi les 345 salariés de perdre leur emploi. En juin, l'Etat s'est engagé à maintenir la trésorerie et à permettre la poursuite de l'activité jusqu'en décembre, le temps pour le tribunal de commerce de Lille de trouver un repreneur et d'organiser la reprise de l'entreprise.

"C'est une grosse déception"

Au sortir de la réunion dans l'après-midi, Maxime Savaux, secrétaire CGT CSE chez Valdunes, ne cache pas sa déception. " L'état ne prend toujours pas position pour Valdunes, c'est nous qui devons apporter des solutions et pas l'inverse, la grève continuera. Nous ce qu'on demande c'est que l'Etat prenne la main" déclare-t-il à ses compagnons restés devant le Ministère. 

"On nous dit qu'il faut qu'il y ait un repreneur industriel, l'état a conscience qu'on a un projet à Valdunes, il veut qu'on construise un business plan pour savoir que c'est viable, le seul souci c'est qu'on a pas le temps de faire ça...C'est une grosse déception", déplore-t-il.

Ce mercredi soir, le ministre de l'Economie Roland Lescure rencontre Sophie Binet, "elle va lui parler de Valdunes, on attend de voir ce que ça donne", précise Maxime Savaux.

Pour l'instant, la grève illimité est maintenue.

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