"Nous ferons tout pour une reprise" : le ministre de l’Industrie annonce une réunion avec la direction et l’actionnaire chinois de Valdunes

Roland Lescure va recevoir les représentants syndicaux des usines nordistes de Valdunes dans les prochains jours, suite à l'annonce par l'actionnaire MA Steel de ne plus financer l'activité des sites de Trith-Saint-Léger et Leffrincoucke. 345 empois sont menacés.

À 200 kilomètres de l’usine Valdunes de Trith-Saint-Léger, le ministre de l’Industrie a été interrogé ce mardi 9 mai 2023 dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, à l’occasion des Questions au gouvernement.

Roland Lescure a annoncé avoir convoqué la direction de Valdunes et l’actionnaire chinois MA Steel ce mercredi 10 mai 2023 à Bercy.

Nous allons recevoir les organisations syndicales, de manière à voir comment accompagner cette entreprise vers la voie, sans doute, d’une reprise. En tout cas nous ferons tout pour.

Roland Lescure, ministre de l'Industrie

Dans la foulée, les organisations syndicales du site vont être reçues "de manière à voir comment accompagner cette entreprise vers la voie, sans doute, d’une reprise, a déclaré le ministre de l’Industrie, avant d’ajouter. En tout cas nous ferons tout pour". 

Le RN dénonce la "soumission" du gouvernement face à l’actionnaire chinois

Après un bref passage au chevet des salariés de l’entreprise de métallurgie qui fabrique des roues en acier pour les véhicules ferroviaires ce mardi 9 mai dans la matinée, le député du Rassemblement National Sébastien Chenu a frontalement attaqué le gouvernement.

L’investisseur chinois a obtenu ce qu’il voulait : les brevets, le savoir-faire, les technologies. Et aujourd’hui il est prêt à plier bagages, laissant les ouvriers dans le désarroi. Ce pillage des compétences françaises (...) en dit long sur votre soumission.

Sébastien Chenu, député RN du Nord

Il dénonce la "soumission" du gouvernement face à l’investisseur chinois MA Steel, qui a décidé de se désengager à 100% du financement de l’activité sur les deux sites nordistes.

"Cette incapacité à contraindre une entreprise française comme la SNCF à passer des commandes publiques pour les roues de train à une entreprise française en dit long sur l’abandon de nos fleurons industriels", a lancé le député RN du Nord, avant de se moquer de l’action du gouvernement et d’interroger : "quand allez-vous vous occuper enfin de l’industrie française ?"

Le ministre dénonce les "instrumentalisations" 

Piqué à vif, Roland Lescure a dénoncé les « instrumentalisations » et « caricatures » dans le discours du député d’extrême droite. "Valdunes, c’est aujourd’hui une capacité de production de 100 000 roues par an, avance Roland Lescure. La SNCF, si elle achetait toutes ses roues chez Valdunes, en achèterait 30 à 40 000 maximums"

Après plusieurs réunions avec la direction et l’actionnaire chinois durant l’année qui vient de s’écouler, le ministre de l’Industrie a pointé du doigt le "défi de compétitivité" de Valdunes aujourd’hui alors que l’outil de production est "extrêmement ancien" et que malgré les investissements de l’actionnaire ces 10 dernières années – plus de 100 millions d’euros – l’entreprise "n’a pas réussi à gagner des parts de marché à l’international".

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