Le policier a été percuté et emporté sur une quinzaine de mètres sur le capot avant d'être projeté du véhicule et de percuter le sol. Le conducteur, un jeune homme à peine majeur, a été interpellé et placé en garde à vue.
Le drame a été évité de justesse. Dans la soirée du mardi 26 mars 2024, des policiers effectuent des contrôles sur des véhicules à Crespin, près de Valenciennes. L’objectif : saisir de la drogue et procéder à des interpellations dans cette commune située à la frontière avec la Belgique, dans le cadre de l’opération "place nette XXL".
Lancée par le ministre de l’Intérieur en personne la veille à Roubaix, elle a permis en deux jours d’interpeller 239 individus dans le Nord et de saisir 15,5 kg de drogue.
Le policier blessé à la tête
Vers 22h30, les forces de l’ordre demandent au conducteur d’une Clio rouge de s’arrêter pour procéder à un contrôle. "Il fait mine de s’arrêter mais repart en trombe", raconte une source policière. Le conducteur refuse d’obtempérer et percute un policier dans sa fuite. "Notre collègue a atterri sur le capot, a été traîné sur plusieurs mètres avant d’être projeté de la voiture. Sa tête a violemment heurté le sol".
Souffrant d’un traumatisme crânien, le policier a été transporté à l’hôpital mais ses jours ne sont pas en danger. "Il est blessé, a été recousu et il se repose ce matin chez lui, témoigne Cyril Galet, référent du syndicat SGP Police dans le Valenciennois. Mais le traumatisme psychologique est énorme".
Le conducteur placé en garde à vue
Grâce à la vidéosurveillance, les policiers ont pu rapidement identifier le véhicule. Son conducteur, un jeune homme à peine majeur, a été interpellé au petit matin avec sa petite amie, également présente dans la Clio rouge. Tous deux ont été placés en garde à vue au commissariat de Valenciennes.
On est face à des gens qui n’ont rien à perdre.
Cyril Galet, représentant SGP Police dans le Valenciennois
Selon nos informations, le conducteur est connu des services de police pour des faits similaires. "Depuis des années, on dénonce la même chose : le non-respect de la police nationale. On est face à des gens qui n’ont rien à perdre et nous n’avons pas les moyens suffisants de lutter contre cette délinquance routière, et cette délinquance liée aux stupéfiants".