A Thiant, les ouvriers de Nidaplast en grève pour soutenir leur collègue, "victime d'un acharnement"

Une trentaine d'ouvriers de l'entreprise Nidaplast, à Thiant, entament leur 3e semaine de grève. Ils dénoncent le licenciement de Marco, un de leurs collègues, qui était jusqu'alors en arrêt maladie pour dépression. 

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Les ouvriers de Nidaplast, à Thiant, n'en peuvent plus. Ce jeudi matin, ils entament leur troisième semaine de grève, comme l'ont constaté nos confrères de la Voix du Nord. Ils arrivent comme chaque matin devant les grilles de l'entreprise pour réclamer une seule chose : la réintégration de leur collègue Marco, récemment licencié. 

"Marco a été licencié parce qu'il était en arrêt maladie, c'est inacceptable", explique Franck Aufaure, délégué CGT au sein de l'entreprise. Le collègue Franck en question est en arrêt maladie depuis fin juillet. "Il ne se sentait vraiment pas bien, il a été mis en arrêt par son médecin pour dépression", poursuit Franck Aufaure. Avant d'apprendre, il y a trois semaines, son licenciement.


"Faute grave" ? 


"La direction a d'abord justifié son licenciement par une "faute grave". Mais ce n'est pas une faute grave que d'être en arrêt maladie !", s'indigne le délégué. D'après lui, c'est surtout le résultat d'une pression quotidienne de la part de leur hiérarchie. "On a une pression de malade, pour le moindre petit truc on est convoqué", précise Franck Aufaure. "On nous demande de travailler plus, plus vite, les collègues n'en peuvent plus."

D'après lui, une enquête sur les risques psycho-sociaux a été réalisée en mai et les résultats sont alarmants. "Rien n'a été fait, rien n'a changé", regrette Franck Aufaure. Alors que l'entreprise compte 93 salariés, il estime qu'une dizaine d'entre eux ont été convoqués en 2017. "A chaque fois qu'il y a un arrêt maladie, la personne est convoquée."


La grève continue


Aujourd'hui, le sort de Marco semble bloqué. Ce jeune homme de 28 ans a d'abord travaillé un an en interim dans l'entreprise, cela faisait 3 ans qu'il était en CDI. "La direction a ensuite requalifié son licenciement en faute simple. Ca prouve qu'il n'y a pas de faute grave et pas de faute du tout", estime le délégué syndical. "Il est victime d'un acharnement de la part de la hiérarchie."

Le dialogue semble rompu avec la direction, que nous n'avons pas réussi à joindre. La grève, elle, continue, même si "ça commence à être dur". Une caisse de solidarité a été créée pour les salariés grévistes. 


 

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