"Quand on aime son club, il faut savoir le céder tant qu’il en est encore temps", a déclaré mardi soir, en conseil municipal, Laurent Degallaix, le maire UDI de Valenciennes à l'encontre d'Eddy Zdziech, le président du VAFC, club qui suscite l'intérêt du groupe Partouche.
Le destin du VAFC tourne à la foire d'empoigne entre Laurent Degallaix, le maire UDI de Valenciennes, et Eddy Zdziech, président et actionnaire majoritaire du club hennuyer. "Quand on a contribué à la renaissance, c’est difficile de lâcher prise. Mais quand on aime son club, il faut savoir le céder tant qu’il en est encore temps", a déclaré l'édile, mardi soir en conseil municipal, comme le rapporte La Voix du Nord.
Les esprits s'échauffent depuis que les casinos Partouche - ex-actionnaires minoritaires du LOSC - ont manifesté leur intérêt pour le club de Ligue 2. "Le groupe Partouche propose de reprendre la totalité des parts au prix investi par le président et les différents partenaires", a expliqué en séance Laurent Degallaix. "J’ai organisé des réunions pour prendre la température. La dernière a duré trois heures et il semblait que le président et les actionnaires étaient prêts à vendre le VAFC. Mais dès qu’on est entré en phase active de négociation, trois pas en arrière et on dit que tout va bien… Je ne comprends pas ce refus."
Sous pression
"Comment peut-on affirmer que je refuse des fonds privés puisque les actionnaires, qui referont encore un effort cette année, ont injecté au club plus de 4 millions d'euros, en complément de l'aide de 1,9 million d'euros des collectivités dont 770 000 euros de prestations et de subventions actées, qui se font attendre, pour boucler notre fin de saison et rassurer la DNCG", s'était défendu dimanche le président du VAFC dans un communiqué. "Je rappelle que lors de la dernière saison, le VAFC est le club de Ligue 2 qui a obtenu le meilleur résultat financier. Premier de la classe ! Il n'y a eu aucune difficulté de trésorerie depuis 3 années, malgré les 2 millions d'euros par an pour régler les dettes du passé, la charge d'emprunt du centre de formation pour 400 000 euros par an et en tenant compte de la charge de loyer, 1 million d'euros par an de notre magnifique Stade du Hainaut."Mais visiblement les élus valenciennois ne partagent pas cet optimisme. "Doit-on verser de l’argent public à une structure qui refuse des fonds privés ?", menace à voix haute Laurent Degallaix qui dispose d'un autre moyen de pression : la communauté d'agglomération - qu'il préside également - vient de reprendre la gestion du Stade du Hainaut confiée depuis son inauguration en 2011 à une entreprise privée...