Le savoir faire industriel de la région au service de la santé. L'entreprise Alstom a conçu une peinture qui lutte contre les bactéries (pas le coronavirus). Elle a été conçue à Petite-Forêt près de Valenciennes et recouvrira les barres de maintien dans les métros, les trams ou les trains.
Les transports en commun sont-ils des nids à microbes ? Leurs usagers sont, en tout cas, plus craintifs à les emprunter. À Valenciennes, dans l'usine d'Alstom, une solution a peut-être été trouvée avec la peinture anti-bactérienne.
"J'ai beaucoup changé mes habitudes", témoigne un Valenciennois devant un arrêt de bus. "Je mets mon masque, je mets du gel hydroalcoolique et j'évite de toucher les objets métalliques autour de moi."
Face à cette crainte, l'entreprise Alstom, spécialiste de transports ferroviaire, pense avoir trouvé la solution : la barre antibactérienne. Elle a été pensée dans le centre d'excellence des aménagements intérieurs, installé près de Valenciennes, à Petite-Forêt.
"Voici la barre anti-bactérienne", présente Damien Faurois, directeur du centre d'excellence des aménagements intérieurs pour Alstom. "Elle est recouverte d'une poudre antibactérienne qui vise à limiter la propagation des bactéries à hauteur de 99,99 %".
Une peinture anti-virus en préparation
Cette nouvelle peinture pourrait bientôt se retrouver dans les trains, les métros ou les tramways fabriqués par l'entreprise, car la demande des exploitants a explosé pendant la crise sanitaire.
"La santé est aujourd'hui la top priorité de nos exploitants", reconnaît Damien Faurois. "Cette solution de peinture anti-bactérienne vise les principales bactéries comme le staphylocoque doré qui était là avant le coronavirus et qui, malheureusement, est toujours là après."
Cette peinture, appliquée sur les barres de maintien, détruit les bactéries uniquement et donc pas les virus comme celui du Covid-19. L'entreprise travaille donc sur une autre technologie anti-bactérienne et anti-virale, qui pourrait être disponible d'ici six à douze mois.