Le prorpiétaire d'un appartement de Valenciennes a été interpellé fin mai, lors d'une vaste opération de gendarmerie. Son appartement était utilisé par des prostituées chinoises dans le cadre d'un réseau géré depuis Paris.
C'est l'issue d'un long travail d'enquête et d'observation, qui a permis de mettre fin à un vaste réseau de prostitution organisé à Valenciennes. Tout commence il y a 6 mois. La brigade de gendarmerie de Saint-Amand reçoit un renseignement : des activités de prostitution seraient organisées dans un appartement de Valenciennes.
Immédiatement, des surveillances sont menées devant ledit appartement. Les enquêteurs recueillent suffisamment d'éléments pour qu'une enquête soit ouverte par le Parquet de Valenciennes, confiée aux gendarmes de la brigade de Valenciennes, à la section de recherches de Lille, au Groupe d'Intervention Régional de Lille ainsi qu'à la Police Aux Frontières.
"En réalité, les activités de prostitution duraient depuis au moins deux ans", précise la gendarmerie. Le tout mené par une ressortissante chinoise d'environ 50 ans, basée à Paris. Cette dernière faisait venir des jeunes femmes chinoises âgées de 20 à 25 ans dans l'appartement du Nord. En permanence, une ou deux prostituées se trouvaient dans l'appartement.
"Il y avait une forme de turn-over, c'est à dire que toutes les trois ou quatre semaines les prostituées étaient renvoyées et remplacées par d'autres", précise la gendarmerie.
Arrestations
Jusqu'au mardi 29 mai. Ce jour-là, les enquêteurs décident d'intervenir. "Il n'y a pas eu de difficultés durant l'opérations", précisent les gendarmes. Le propriétaire de l'appartement est interpellé, ainsi que la gérante du réseau, à Paris. "Au cours des perquisitions, près de 19.000€ en espèces provenant de la prostitution ont été découverts", indique la gendarmerie de Valenciennes dans un post Facebook.
La proxénète présumée a été incarcérée à la maison d'arrêt de Valenciennes. Elle est poursuivie pour "proxénétisme aggravé", "aide à l'entrée et/ou au séjour en situation irrégulière" et "traite d'être humains", indique la gendarmerie.
"On imagine qu'elle avait sans doute d'autres activités dans d'autres villes de France mais les enquêteurs se sont concentrés sur Valenciennes", précisent les gendarmes. De son côté, le propriétaire de l'appartement nie avoir eu connaissance des activités de ses locataires.
Plusieurs réseaux démantelés le même jour
Les passes étaient organisées par l'intermédiaire de petites annonces en ligne. Cette annonce intervient alors qu'une information judiciaire pour "proxénétisme aggravé" visant le site de petites annonces Vivastreet a été ouverte au lendemain de l'opération valenciennoise.
Le 29 mai toujours, un autre réseau de prostitution a été démantelé en région parisienne. 11 personnes, dont plusieurs ressortissants bulgares, ont été interpellées, révèlent nos confrères du Point.
Le même jour, une ressortissante chinoise étudiante à Nancy était elle aussi interpellée à Paris puis mise en examen pour des faits similaires : "proxénétisme aggravé" avec des jeunes femmes chinoises qui se livraient à la prostitution un peu partout en France.
Enfin, à Toulouse, c'est un réseau de prostitution composé de jeunes femmes venues du Niger qui était démantelé.