Valenciennes : les éboueurs sont en grève depuis ce lundi et arrêtent de collecter les poubelles

Chaque année, les organisations syndicales et la direction de Suez Recyclage et Valorisation de Valenciennes négocient l'augmentation des salaires. Cette année, la hausse de 1 % est jugée trop faible par les syndicats qui ont appelé à la grève, un mouvement suivi par près de 90 % des salariés.

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Ce mardi matin, seuls 7 camions sur les 40 habituels sont sortis des entrepôts de Saint-Saulve pour collecter les déchets des habitants du Valenciennois. En tout, ce sont "90 % des éboueurs qui ont débrayé ce mardi matin", affirme Mohamedi Laaoije, délégué syndical à Force ouvrière. 

En grève depuis ce lundi 8 mars, les éboueurs représentés par leurs organisations syndicales demandent une augmentation de salaire plus conséquente que la hausse de 1 % proposée par la direction. 

Selon la communication de Suez RV à Valenciennes, cette augmentation reste "raisonnable dans le contexte d'une crise sanitaire qui se poursuit. D'autant qu'en 2020, le groupe a assuré une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat de 1 500 euros net pour soutenir les équipes mobilisées pour le terrain."

En 2020, les négociations annuelles obligatoires avaient établi une hausse en deux temps : de 1,1 % début janvier puis de 0,5 % à partir du mois de juillet 2020. 

Cristallisation des discussions autour du casque de sécurité

Autre point de tension entre la direction et les syndicats, le port pour la première fois d'un casque pour prévenir d'éventuels risques lors des collectes. "Il est non adapté à notre métier, on veut nous l'imposer de force", s'insurge le syndicaliste.

La direction dit pourtant prôner "un déploiement progressif du port de ce casque pour qu'il se fasse en concertation avec les coéquipiers" et compte "mettre en place une remontée participative pour voir les points d'ajustement de ce dispositif."

Pour le moment, les discussions restent à l'arrêt. Les syndicats (FO et CGT) prévoient de durcir le ton : "Jusqu'à présent, on était statiques, mais à partir de demain, on risque de sortir, car on compte bien se faire entendre."

 

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