Environ 150 personnes ont bloqué l'entrée du centre de services de Vallourec à Valenciennes (Nord) pour protester contre l'absence de positionnement de cet actionnaire sur le dossier de reprise de l'aciérie Ascoval, en redressement judiciaire
"Le projet Altifort est parfaitement viable, il ne manque que l'aval de Vallourec : on veut faire comprendre à Vallourec que son intérêt est de nous aider", a déclaré Bruno Kopczynski, porte-parole de la coordination, élu au CE (CFDT).
Dès 06H00, les protestataires ont empêché de laisser entrer le personnel à l'intérieur du centre de services où sont regroupées les activités tertiaires (paye, RH...) et où travaillent environ 300 personnes. "On a demandé aux salariés qu'ils ne prennent pas leur poste, ils l'acceptent", a dit M. Kopczynski.
Deux projets de reprise
Deux candidats se sont manifestés pour la reprise d'Ascoval : le groupe iranien Boost, qui a déposé une lettre d'intention, et le groupe franco-belge Altifort, spécialisé dans les matériaux spéciaux, qui a présenté "une offre ferme". Le tribunal de grande instance de Strasbourg doit rendre sa décision mercredi 24 octobre.Mais "le dossier de reprise, s'il est validé doit être déposé vendredi", a prévenu M. Kopczynski. "Si vendredi Vallourec n'a pas dit oui (au projet de reprise par Altifort, ndlr), ce sera difficile pour nous", a-t-il ajouté, avec la possibilité selon lui de perdre 440 emplois sur le site de Saint-Saulve (Nord) et près d'un millier d'emplois directs et indirects en cas de liquidation.
Créée en 1975 par le groupe Vallourec, l'aciérie de Saint-Saulve, spécialisée dans les aciers spéciaux, est devenue Ascoval en 2017, avec l'arrivée d'une nouvelle équipe de direction.