VIDEO. Ma vie de sportif confiné : Baptiste Aloé, ex-défenseur du VAFC parti au Beerschot d'Anvers

EPISODE 16. France 3 donne la parole aux champions de la région confinés. Aujourd’hui, l’ancien défenseur de Valenciennes, Baptiste Aloé, parti au Beerschot d’Anvers en début d’année, et toujours confiné, seul, en Belgique.
 

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A Valenciennes, Baptiste a laissé un bon souvenir. Ce défenseur de 25 ans est arrivé en août 2015 au VAFC, prêté par l’Olympique de Marseille, où il a été formé. Entre deux retours à l’OM, Aloé a joué 98 rencontres en Ligue 2 sous les couleurs hennuyères.

Mais depuis l’arrivée d’Olivier Guégan en début de saison, ce garçon natif de La Ciotat ne jouait plus. Il ne figurait même plus dans le groupe. Il est parti discrètement de Valenciennes en début d’année. Après avoir résilié son contrat, il a signé pour 6 mois au Beerschot d’Anvers, en 2è division belge, club en passe de monter en D1, avant la mise en sommeil des championnats.

Depuis le 8 mars, et la victoire (1-0) contre Louvain en match aller de la finale de D2, Baptiste Aloé n’a plus joué. Et il s’est retrouvé confiné à Anvers deux jours plus tard. "Le club nous a demandé de rester sur place en vue du match retour dont la date n’est toujours pas fixée », explique l’ancien joueur valenciennois. Pas de chance car à un match près, la saison était terminée pour lui et son équipe".
 


 

Loin des siens 


Depuis trois semaines, Baptiste vit une situation "compliquée", car il est seul à Anvers. "Je suis loin de ma famille. Je sors très peu. C’est dur d’être loin de ses proches. Je les appelle tous les jours via les applications".

Comme tous ses équipiers, le Marseillais occupe ses longues journées en poursuivant sa préparation physique. "Tous les dimanches, le préparateur physique du club nous envoie le planning de la semaine. Nous avons un programme individuel différent chaque jour. Un jour cardio, un autre fractionné, et aussi des séances plus courtes et plus intenses basées sur la musculation".

Des séances quotidiennes de 45 minutes à une heure. A la fin de chaque séance, les joueurs doivent entrer les données sur un logiciel fourni par le club, et remplir un questionnaire qui permet au staff de connaître l’état de forme de ses joueurs.
 

Baptiste s’accorde même un supplément. "J’ai avec moi des engins comme des élastiques qui me permettent d’inclure des exercices supplémentaires. Les journées sont longues et j’essaye d’en faire un peu plus".

Sans oublier le footing, autorisé aussi en Belgique. "Les contrôles sont plus fréquents qu’en France, et les amendes sévères. Mais nous n’avons pas besoin d’attestation".  L’objectif de cet entraînement à domicile, c’est d’éviter la blessure en cas de reprise.
 

Un club aux petits soins


Les joueurs gardent aussi un autre lien, très concret, avec leur club. Le cuisinier du Beerschot leur prépare des repas quotidiens adaptés à leur condition de sportifs professionnels. "L’encadrement technique veut ainsi nous éviter de sortir faire des courses, et donc de croiser des gens qui pourraient nous communiquer le virus". Tout en respectant un régime diététique. Depuis le début du confinement, Baptiste Aloé n’a pas pris de poids. "J’en ai même perdu un peu", confie-t-il. "Mais c’est certainement de la masse musculaire…".

Et pour limiter encore plus les sorties, il s’est associé avec plusieurs co-équipiers qui résident dans le même quartier. Chacun à son tour, ils vont chercher leur repas et celui des autres qu’ils vont leur livrer. Cela évite les sorties quotidiennes, et les risques d’infection . Tout est fait pour que les joueurs de Beerschot vivent bien leur confinement.

 

Mais Baptiste, comme les autres joueurs français, attend une date avec impatience : le 14 avril. Ce jour-là, l’Union belge de football et la Pro League annonceront leur décision sur la fin de saison, toujours en suspens.
 

Un avenir incertain


Il y a quelques jours, la Fédération belge avait annoncé la fin des championnats, avant d’être menacée par l’UEFA de voir ses clubsexclus des Coupes d’Europe la saison prochaine. Si le 14 avril la fin de saison est actée, Baptiste Aloé espère pouvoir rentrer à Marseille retrouver les siens. Mais il lui faudra aussi négocier avec le Beerschot, avec qui il a la possibilité de prolonger d’une saison.
 
Même s’il n’est entré que trois fois en jeu en 8 rencontres, l’ex-défenseur valenciennois confie être bien au Beerschot. "Contrairement à Valenciennes où ça s’est mal terminé, j’ai retrouvé une dynamique positive. Je sens que je fais partie du groupe et du projet".

Cette incertitude sur l’avenir proche est donc pesante. Mais lui aussi relativise sa situation personnelle face à la crise sanitaire. "Nous espérons tous une reprise rapide. Mais le plus important reste la santé de tous". Baptiste le ressent d’autant plus que sa mère, infirmière libérale, est engagée directement dans la lutte contre la pandémie. "C’est elle qui prend des risques mais c’est elle qui s’inquiète pour moi. C’est dur de rester à la maison. Mais il ne faut pas lâcher".

Encore quelques jours d’attente, et Baptiste Aloé, qui prend son mal en patience, retrouvera sans doute les siens.

 
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