VIDEO. Ma vie de sportif confiné : Jimmy Gressier, athlète boulonnais et recordman d'Europe du 5 km route

EPISODE 14. France 3 donne la parole aux champions de la région confinés. Aujourd’hui, l'athlète boulonnais Jimmy Gressier, L'athlète, triple-champion d'Europe espoir de cross, qui s'était envolé vers l'Arizona peu avant l'annonce du confinement en France.

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Il s’est envolé aux États-Unis, le 10 mars, avec 7 autres coureurs et leur entraîneur de l’équipe de France... au meilleur ou au pire moment ? À quelques jours près, Jimmy Gressier a échappé au confinement dans son petit appartement boulonnais, et respire à la place le grand air montagnard de l’ouest américain.

Là-bas, à ce moment-là, point encore de virus. Ce stage en Arizona était prévu de longue date pour l’athlète, triple champion d'Europe espoir de cross et recordman d’Europe du 5 km route depuis le 16 février.
 
Entre Phoenix et Las Vegas, il s’est donc posé à Flagstaff, point de départ pour les touristes qui veulent découvrir les Grands Canyons et les réserves indiennes et paradis des amateurs de course à pied.

 

"J'ai pris un gros coup sur la tête"


C'était alors le rendez-vous d’une première tentative pour le spécialiste des épreuves d’endurance de valider son billet pour les JO de Tokyo : "C’est un lieu qui commence à être bien réputé pour les fondeurs, ici, non seulement nous sommes en altitude, entre 1300 et 2100 mètres, ce qui est excellent pour l’entraînement,  il y a de nombreuses pistes pour courir, mais il y a surtout de très grandes courses de haut niveau qui s’enchaînent, et je devais m’aligner sur 1500 m le 14 avril et le 1er mai, et puis sur un 5000 m le 8 mai à San Francisco, mon retour n’était normalement prévu qu’après cette date."

Mais à peine le temps d’arriver que le jeune homme de 22 ans apprend que toutes ses courses sont annulées, à cause du coronavirus. Puis dans la foulée, les Jeux Olympiques.

"J’ai pris un gros coup sur la tête, j’ai eu une baisse de motivation mais je me suis ressaisi, car je me suis dit que le meilleur tremplin pour moi restait les championnats d’Europe d’athlétisme, fin août à Paris", raconte-t-il. "Il vaut mieux que j’aille chercher un titre ou une médaille à domicile que de me faire éliminer en série aux JO". Pour le Boulonnais, "si je brille à Paris, je pourrai envisager sereinement les JO de 2024.".
 

Retour anticipé ?

 
Avec les autres Français présents, les frères Gras, Anthony Pontier, spécialiste du steeple ou Mohamed El Bouajaji, Jimmy est en train de réfléchir à avancer son  retour en France : "Nous avons eu un contact hier avec l’ambassade de France qui nous a alertés de la situation sanitaire qui prend de l’ampleur et des gestes à adopter. Elle nous a parlé de revenir en France, on va commencer à regarder pour des billets dans 10 jours."
 

L’Arizona, qui n’a pas encore déclaré beaucoup de cas Covid-19, échappe pour le moment au confinement, mais jusqu’à quand ? "Nous restons entre nous, dans la même maison que nous avions louée pour deux mois. Un seul de l’équipe va faire les courses, avec masques et gants, nous ne côtoyons personne d’autre et nous avons un accès privilégié à des stades désertés par les étudiants."

 

"On est dans un film de science-fiction"


Maison, séance d’entraînement, maison, voilà le quotidien de Jimmy. "On préfère quand même être ici qu’en France, car pour l’instant nous sommes préservés dans notre routine, mais ce qui m’angoisse, c’est de voir le monde entier qui va mal. On est dans un film de science-fiction, moi je voyais des choses comme ça dans des films sur Netflix. On est prisonnier de ce virus."

Lui aussi il a connu les maux de tête, les courbatures, la toux "une sorte de grippette, à deux reprises depuis début mars, ma copine l’a eu aussi, puis elle me l’a refilé à nouveau, j’étais vidé, c’était étrange, maintenant ça va mieux". Était-ce le Covid -9 ? Il ne le saura jamais...
 
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