Accusé de "trafic d'influence" et "subornation de témoin", le maire Horizons de Valenciennes (Nord) a été longuement interrogé par la police judiciaire de Lille, entre mardi 18 et mercredi 19 juin 2024.
Convoqué par la police judiciaire de Lille, mardi 18 juin, Laurent Degallaix, maire Horizons de Valenciennes, a ensuite été placé en garde à vue à 9 heures jusqu'au lendemain à 20h30, après avoir été longuement interrogé sur des accusations de "trafic d'influence" et de "subornation de témoin".
Quelques jours plus tôt, la police avait perquisitionné son domicile et récupéré son téléphone portable, selon les informations de la Voix du Nord, confirmées par nos soins.
Cette procédure est en lien avec l'affaire révélée en mars 2023 par le média d'investigation locale Médiacités et les deux plaintes déposées à l'encontre de l'édile, par deux personnes différentes. Jacques Trentesaux, l'auteur de l'enquête, nous avait accordé un entretien à ce sujet.
Une affaire révélée en mars 2023
De quoi l'édile valenciennois est-il accusé au juste ? La première plainte pour "trafic d'influence", remontant à octobre 2022, a été déposée par une femme de 33 ans à l'époque des faits présumés qui se présente comme l'amante du maire. Elle accuse ce dernier d'avoir utilisé son pouvoir pour la faire embaucher au sein de la SAEM-Stationnement, une structure extra-municipale, avant de la licencier.
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La seconde plainte, datée du 17 avril 2023, émane de cette même dame et de l'un de ses collègues de la SAEM-Stationnement, sur le motif de "subornation de témoin". La jeune femme estime que l’élu aurait fait pression sur ce collègue pour qu’elle abandonne toute action en justice.
"J'ai pu éclaircir beaucoup de choses"
Contactés, Laurent Degallaix et son avocat Me Ruol n'ont pas souhaité nous répondre. Le maire de Valenciennes a toutefois réagi dans la Voix du Nord ce jeudi : J’étais ravi d’avoir été entendu, et de pouvoir déballer ma vérité. J’ai pu éclaircir beaucoup de choses, apporter des éléments tangibles pour ma défense. Maintenant la justice décidera." Il espère avoir un retour du parquet de Lille d'ici "trois à six mois".
