Depuis 15 ans, les parcelles se multiplient outre-quiévrain. Un peu plus de 600 hectares de vignes sont recensés aujourd'hui en Belgique. La culture reste confidentielle, mais elle se développe avec le changement climatique.
Quévy-Le-Petit (Belgique). Briefing aux premières heures de la journée… Dans les rangs, cueilleurs et porteurs découvrent les vendanges, une activité plutôt nouvelle sur ces terres.
"C'est vrai qu'ici on a plus la culture de la bière que du vin", reconnaît Nathan Lemaire, un cueilleur. Un autre saisonnier, Philippe Van Derebecq, déclare "quand on était petits chez les parents ou les beaux-parents, c'était toujours des bouteilles de vins français ou des bouteilles de Champagne, on n'imaginait pas quelques années après proposer du vin belge ou de l'effervescent unanimement apprécié parce qu'il est excellent." Le vin produit en Belgique est blanc ou rosé pétillant, type champagne sans l'appellation.
C'est vrai qu'ici on a plus la culture de la bière que du vin
Nathan Lemaire, cueilleur
Par le passé, la Belgique avait déjà tenté l'expérience de la vigne… Elle avait échoué. Le changement climatique a changé la donne, en partie :
"Le climat nous est favorable pour l'instant. Malgré tout c'est quand même la variable la plus aléatoire dans l'équation parce que s'il pleut 6 litres d'eau au mois d'août en Champagne, il en pleut 60 litres en Belgique, donc c'est un peu plus compliqué à gérer", explique le vigneron Vincent De Busscher.
Mildiou, oïdium… Rien n'est jamais gagné en matière de culture… Vincent De Busscher en a accepté les risques, l'ancien financier a su se former et surtout s'entourer, son associée Laurianne Lejour est vigneronne.