Quatre décisions ont été prises par le préfet du Nord, Georges-François Leclerc. Elles sont entrées en vigueur ce 5 juillet et sont mises en place jusqu’au 15 juillet. Le point, ainsi qu'à Tournai et Mouscron, en Belgique, communes où la vente de feux d'artifice est interdite par solidarité depuis le 30 juin.
Après les émeutes des derniers jours, et plus particulièrement dans la métropole de Lille, la préfecture du Nord a décidé :
1. d’interdire la vente et l’utilisation d’artifices de divertissement des catégories F2 à F4, T2, P1 et P2 par des personnes non-professionnelles
2. d’interdire la circulation en agglomération des bus de transports urbains et tramways dans le département du Nord, de 22h00 à 5h00 du matin
3. de proscrire la distribution, la vente et l’achat de carburants aux particuliers dans des récipients transportables
4. de prohiber le port, le transport d’armes, toutes catégories confondues, de munitions et d’objets pouvant constituer une arme (au sens de l’article 132-75 du Code pénal).
Par ailleurs, de violentes émeutes ont lieu dans la région depuis la mort de Nahel, des bourgmestres de communes belges affichent leur solidarité. À Tournai et Mouscron, depuis vendredi 30 juin, la vente de feux d'artifice est interdite pour éviter que les émeutiers viennent se fournir de l'autre côté de la frontière.
Lors des émeutes, les feux d’artifice ont été retournés contre les forces de l’ordre. Depuis, à la frontière belge, la Police Aux Frontières guette le moindre matériel pyrotechnique. En quatre jours, les agents ont contrôlé près de 3000 véhicules sur un axe stratégique autoroutier entre la Belgique et la France. Et plusieurs saisies ont eu lieu.
Car la Belgique est devenue pour certains une nouvelle source d’approvisionnement. À quelques kilomètres de la frontière, cette boutique a été cambriolée en pleine nuit. D’autres magasins ont vu leur chiffre d’affaires exploser au rayon des feux d’artifice.
A Mouscron, ville frontalière, comme à Tournai, la vente de matériel pyrotechnique a donc été interdite. Impossible d’y acheter des feux d’artifices jusqu’au moins le 10 juillet. C’est ensuite la situation, en France, qui lèvera ou non l’interdiction.