La petite commune se bat pour préserver son patrimoine.
"C'est triste de le voir comme ça". Des décennies après son abandon, le puits 2 de Flines, à Anhiers (Nord) a mauvaise mine. Le site surmonté de son chevalement, inscrit au patrimoine de l'Unesco depuis 2012, tient difficilement debout.
"Dans deux ans, l'Unesco va revoir tous ses sites, donc s'il est toujours dans cet état, je pense que l'Unesco l'enlèvera de son patrimoine" déplore Nadine Vahé-Mortelette, maire sans étiquette d'Anhiers.
Car entre les pans de murs qui s'effondrent et la structure qui se fragilise, le site est devenu instable et même dangereux. Pourtant, le village de quelque 900 habitants se bat pour le sauver. La communauté d'agglomération vient de voter le financement d'une étude pour dresser les "pathologies exactes du bâtiment pour pouvoir faire la liste des premiers travaux d'urgence."
Dans cette petite commune, en tout cas, tout le monde veut y croire. Comme Jacquie Elias, un ancien mineur pour qui "ça rappelle des bons et des mauvais souvenirs."
"Les Gens de la nuit"
"Nous on nous appelait les Gens de la nuit, les Gens du noir" se souvient-il. "Parce qu'on descendait à 6 heures au matin, on remontait à 14 heures de l'après-midi, sans fumer une cigarette, sans rien du tout.."Pour sauver son patrimoine minier, la ville d'Anhiers a lancé un appel aux investisseurs.