C'est une revendication nationale, les kinésithérapeutes réclament une revalorisation de leurs actes. Ce mardi 23 mai, ils se sont rassemblés sous les fenêtres de la CPAM du Hainaut à Valenciennes.
Prendre soin des autres, à défaut de prendre soin de soit. À Condé-sur-l'Escaut, Pierre-Antoine Toffanelli kinésithérapeute, ne compte plus ses heures par nécessité, non par choix. "Aujourd'hui, pour garder un pouvoir d'achat et une rémunération semblable à ce qu'il en était il y a vingt ans, on doit travailler cinquante quatre heures alors qu'il y a vingt ans on travaillait une quarantaine d'heures. Il poursuit :" Forcément, on en paie le prix ne serait-ce que physiquement, on se fatigue beaucoup plus."
Revalorisation
Pour un acte courant d'une trentaine de minutes, un kinésithérapeute touche un peu plus de seize euros brut. Une somme identique depuis dix ans, insuffisante aujourd'hui pour ces professionnels qui ont décidé de se réunir devant la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du Hainaut.
Ce qui serait bien, c'est que l'on indexe aussi le coût des séances par rapport à l'inflation.
Céline Allard - Kinésithérapeute
Pancarte à l'effigie d'un cercueil, Céline Allard kinésithérapeute à Villers-Pol, tempère :"Nous ce que l'on aimerait, c'est que ça approche des vingt euros la séance. D'autres collègues qui réclament même plutôt les vingt cinq. Moi je pense qu'il ne faut pas avoir non plus les yeux plus gros que le ventre. Déjà, si on se rapprochait des vingt euros ce serait plus raisonnable. Ce qui serait bien, c'est que l'on indexe aussi le coût des séances par rapport à l'inflation."
Après quelques heures de discussion avec la direction, Yasmina Krawczyk, représentante syndicale Alizé annonce: "On a l'impression pour beaucoup d'avoir été compris.La réouverture des négociations sera éventuellement au niveau national, on espére le plus rapidement possible."
Les prochaines négociations devaient avoir lieu dans quatre ans, trop tard pour ces soignants. De leurs conditions de travail dépend la qualité de soin des patients.
Un reportage de L. Colinet et E. Quinart