2 millions de tee-shirts, manteaux ou pantalons Camaïeu sont partis aux enchères en moins de deux heures ce mercredi 2 novembre à Vendeville. La vente a généré près de 4 millions d’euros.
Entassée dans des centaines de carton, la collection hiver 2023 de Camaïeu ne sera jamais sortie des entrepôts roubaisiens. Un peu plus d’un mois après la liquidation de l’entreprise des acheteurs déambulent dans un labyrinthe de manteaux, pantalons et t-shirts emballés. Ils viennent examiner les stocks, quelques heures avant leur mise aux enchères. 1 à 2 millions d’articles textiles en tout genre.
Toutes les enseignes de déstockage vont être là. Donc les prix vont certainement monter."
Chadia Rouillon, présidente d'une chaîne de déstockage
"C'est intéressant. toutes les enseignes de déstockage vont être présentes. Donc les prix vont certainement monter." affirme Chadhia Rouillon, présidente d'une société de déstockage.
Présents dans la salle des ventes ou en Ligne, une cinquantaine d’acheteurs européens ont participé aux enchères, comme ce grossiste parisien, venu avec une enveloppe plus ou moins précise.
"Je pense qu'on peut dépenser 2 ou 300 000". confie Jean-Luc Sellam, acheteur. "Peut-être plus. On verra."
Au fond de la salle de l'hôtel des ventes Mercier à Vendeville, une autre acheteuse a voulu s’emparer des stocks de plus de 500 magasins Camaïeu pour 533 000 euros, mais a été doublée aux enchères par un concurrent qui a raflé les lots pour 1 150 000 euros.
"On s'attendait pas, à la fin, que ce soit quitte ou double. Donc c'est le jeu. Pas de regret." affirme philosophe Cindy, affichant un sourire désabusé.
"Ça fait parti de la vie des entreprises malheureusement et nous on y est pour rien dans tout ça."
Sébastien Jaffres, acheteur du groupe Noz
Pour les stocks entrepôts, cette fois c'est Jean-Luc qui a dû batailler avec le même concurrent. Le grossiste, s'est s’incliné à hauteur de 2 670 000 euros…
Jean-Luc : "Quand on est dans la compétition bon, on sait pas quand on s'arrête. Mais enfin, on a quand même des limites."
Plus loin, l'oreille vissée au téléphone, le représentant d’une chaine de magasins de déstockage aura donc presque tout acheté pour 3 800 000 euros. Sans état d’âme pour les anciens salariés de Camaïeu.
" Ça fait parti de la vie des entreprises malheureusement et nous on y est pour rien dans tout ça. Simplement on va pouvoir encore une fois, faire profiter pleinement toutes nos clientes des produits de cette belle marque" déclare Sébastien Jaffres, acheteur du groupe Noz
Près de 4 millions d’euros de vente, c’est trois fois plus qu’espéré par les commissaires-priseurs. Dans les semaines à venir, Camaïeu disparaitra définitivement, avec la vente de la marque et la liquidation totale de ses marchandises.